L'ordonnance n° 23414 du 30 août 2024 rendue par la Cour de Cassation représente un point de référence important pour les travailleurs impliqués dans des licenciements collectifs et pour l'interprétation des mesures de sauvegarde relatives aux pensions de vieillesse. En particulier, la Cour a précisé que les travailleurs ayant fait l'objet d'un licenciement collectif, dont le placement en mobilité a cessé avant le 4 décembre 2011, peuvent accéder à la mesure de sauvegarde prévue par la loi n° 147 de 2013. Cet aspect s'avère crucial pour comprendre les droits à pension des travailleurs en situation de crise d'entreprise.
La mesure de sauvegarde, mentionnée à l'article 1, paragraphe 194, lettre d) de la loi n° 147 de 2013, a été introduite pour protéger les travailleurs licenciés en raison d'événements extraordinaires, en leur garantissant un accès simplifié à la pension de vieillesse. La Cour a établi que, malgré les changements normatifs, les travailleurs en mobilité dont la cessation est antérieure au 4 décembre 2011 entrent dans ce régime dérogatoire.
VIEILLESSE Conditions d'accès et point de départ - Régime dérogatoire ex art. 1, par. 194, lett. d), loi n° 147 de 2013 (dite mesure de sauvegarde) - Travailleurs ayant fait l'objet d'un licenciement collectif avec cessation du placement en mobilité avant le 4 décembre 2011 - Applicabilité - Fondement. En matière de traitement de pension, la mesure de sauvegarde visée par la norme générale de l'art. 1, par. 194, lett. d), loi n° 147 de 2013, s'applique également aux travailleurs ayant fait l'objet d'un licenciement collectif, dont le placement en mobilité a cessé au 4 décembre 2011, date d'entrée en vigueur de l'art. 24, décret-loi n° 201 de 2011, converti par la loi n° 214 de 2011, car, en l'absence des conditions requises pour l'application de la sauvegarde visée à la lettre e) suivante, le licenciement collectif constitue également une hypothèse de résiliation unilatérale du contrat de travail.
Cet arrêt a plusieurs implications significatives :
En conclusion, l'Ordonnance n° 23414 de 2024 représente une étape fondamentale dans la protection des droits à pension des travailleurs, soulignant l'importance de garantir un accès équitable et direct aux mesures de sauvegarde. Il est essentiel que les travailleurs impliqués dans des licenciements collectifs comprennent pleinement leurs droits et les opportunités offertes par la réglementation.
Cette décision de la Cour de Cassation ne se contente pas de clarifier des aspects normatifs complexes, elle souligne également l'importance de la protection des droits des travailleurs en situation de difficulté économique. La mesure de sauvegarde devient ainsi un outil essentiel pour garantir une transition plus sereine vers la retraite pour ceux qui ont subi un licenciement collectif.