L'arrêt n° 36928 du 16 mai 2023, rendu par la Cour de cassation, représente une avancée importante dans la protection des biens culturels en Italie, clarifiant les distinctions entre les délits de vol tenté et les contraventions liées à la recherche archéologique non autorisée. L'affaire concerne V. S., accusé de tentative d'enlèvement de biens culturels sur un site archéologique, sans la concession administrative nécessaire.
La Cour a établi que la conduite de celui qui s'introduit dans un parc archéologique pour s'approprier des biens culturels, sans concession valable, constitue le délit de vol tenté. Ceci est en contraste avec la contravention prévue par l'art. 175 du d.lgs. 22 novembre 2004, n° 42, qui sanctionne la simple recherche archéologique non autorisée. Il est fondamental de comprendre que la distinction entre les deux délits n'est pas seulement sémantique, mais a des conséquences juridiques significatives.
Tentative d'enlèvement de biens culturels d'un site archéologique - Vol tenté - Existence - Délit de recherche archéologique sans concession - Exclusion - Raisons. Constitue le délit de vol tenté, et non la contravention visée à l'art. 175 d.lgs. 22 novembre 2004, n° 42, la conduite de celui qui s'introduit à l'intérieur d'un parc archéologique en l'absence de concession administrative, dans le but de s'approprier des biens culturels découverts sur le site. (Dans sa motivation, la Cour a précisé que la soustraction, tentée ou consommée, de biens culturels découverts suite à une activité d'exploration archéologique abusive ne relève pas du champ d'application de l'art. 175 d.lgs. n° 42 de 2004, qui sanctionne la simple recherche non autorisée, en raison de son déroulement en l'absence de concession ou en violation des prescriptions imparties par l'administration publique).
La décision de la Cour de cassation a des implications importantes pour la protection des biens culturels. Elle clarifie que l'intention de soustraire des biens culturels, même s'ils n'ont pas encore été matériellement enlevés, est déjà en soi suffisante pour configurer le délit de vol tenté. Cet aspect est crucial, étant donné que la législation italienne et européenne dédiée à la protection du patrimoine culturel est très stricte.
En conclusion, l'arrêt n° 36928 de 2023 représente une clarification importante pour les professionnels du droit et pour tous ceux qui s'occupent de biens culturels. La distinction entre vol tenté et violation de la réglementation sur la recherche archéologique non autorisée est fondamentale pour le juste encadrement juridique des délits contre le patrimoine culturel. Il est essentiel que tous les sujets impliqués, des professionnels du droit aux archéologues, soient conscients des responsabilités et des implications juridiques liées à ces activités.