Le récent arrêt n° 21097 du 10 mai 2023 de la Cour de Cassation a apporté des éclaircissements importants concernant l'exécution des obligations dans le cadre du délit de faillite frauduleuse, régi par l'article 641 du code pénal. Cette décision s'inscrit dans un contexte juridique complexe, où la distinction entre l'exécution de l'obligation et la réparation du préjudice joue un rôle crucial dans la défense des prévenus.
La Cour a annulé, sans renvoi, une décision de la Cour d'Appel de Palerme, réaffirmant que l'exécution intégrale de l'obligation qui éteint le délit doit être effectuée avant la condamnation définitive. Cependant, il a été précisé que cette exécution peut également intervenir après les jugements de première ou de deuxième instance, jusqu'à avant la décision sur le pourvoi en cassation. Cette interprétation juridique ouvre de nouvelles possibilités pour les prévenus cherchant à régulariser leur situation.
Exécution de l'obligation qui éteint le délit - Délai - Détermination. En matière de faillite frauduleuse, l'exécution intégrale de l'obligation qui éteint le délit, visée à l'art. 641, alinéa second, du code pénal, doit être disposée et reçue avant la condamnation définitive et peut, par conséquent, s'opérer également après le jugement de première ou de deuxième instance et tant que le pourvoi en cassation n'a pas été décidé, contrairement à la réparation du préjudice, apte à constituer l'atténuation visée à l'art. 62, n° 6, du code pénal, qui doit intervenir "avant le jugement".
Cette maxime met en évidence un aspect fondamental : alors que l'exécution de l'obligation peut intervenir même après un jugement, la réparation du préjudice doit être effectuée avant le début du procès. Cela signifie que toute personne se trouvant dans une situation de faillite frauduleuse a la possibilité de remédier à sa situation et d'éviter des conséquences pénales, même à des stades ultérieurs au jugement de première instance.
L'arrêt n° 21097 de 2023 représente un point de référence important pour la jurisprudence italienne en matière de faillite frauduleuse. Il clarifie non seulement les délais d'exécution des obligations pénales, mais aussi les différences substantielles par rapport à la réparation du préjudice, fournissant ainsi des outils utiles pour la défense des prévenus. Cette décision invite à réfléchir à l'importance d'une interprétation flexible des normes, capable de prendre en compte les possibilités réelles de remédier à des situations de difficulté économique sans préclure le droit à la justice.