L'Ordonnance n° 22108 du 5 août 2024 de la Cour de Cassation offre des éclaircissements importants en matière de contentieux fiscal, notamment concernant l'inscription hypothécaire et la possibilité de recours. La Cour a statué que l'inscription hypothécaire, qui fait suite à une pluralité d'actes préparatoires devenus définitifs faute de recours, ne peut être contestée pour des vices découlant de ces actes, mais uniquement pour des vices propres. Cette décision est cruciale pour comprendre comment les contribuables peuvent défendre leurs droits dans le cadre fiscal.
Un aspect central de l'arrêt est le principe de "solve et repete", qui implique que le contribuable doit d'abord payer l'impôt avant de pouvoir contester l'acte d'imposition. La Cour a souligné que l'inscription hypothécaire ne constitue pas un nouvel acte d'imposition, par conséquent les vices découlant des actes précédents ne peuvent être soulevés à ce stade. Cela signifie que ceux qui n'ont pas contesté les avis de paiement ou les mises en demeure d'inscription ne peuvent pas se référer à ces actes lors de la contestation de l'inscription hypothécaire.
SOLVE ET REPETE - CONTENTIEUX FISCAL (DISCIPLINE POSTÉRIEURE À LA RÉFORME FISCALE DE 1972) - EN GÉNÉRAL Inscription hypothécaire - Recours - Pluralité d'actes préparatoires définitifs - Déductibilité des vices dérivés - Limites - Cas d'espèce. En matière de contentieux fiscal, l'inscription hypothécaire qui fait suite à une pluralité d'actes préparatoires devenus définitifs faute de recours, n'intégrant pas un acte d'imposition nouveau et autonome, est susceptible de contrôle judiciaire, conformément à l'art. 19, alinéa 3, du d.lgs. n° 546 de 1992, uniquement pour des vices propres et non pour des vices relatifs aux actes précédents, qui devaient être invoqués lors de leur contestation. (Dans le cas d'espèce, la S.C. a cassé la décision attaquée, selon laquelle la non-contestation des avis de paiement, des mises en demeure et de l'avis préalable d'inscription hypothécaire n'empêchait pas le contribuable d'invoquer, lors de la contestation de l'inscription hypothécaire ultérieure, la prescription du crédit, bien que déjà acquise avant la notification des mises en demeure non contestées).
Les conséquences de cette ordonnance sont significatives pour les contribuables. Elle clarifie que la non-contestation des actes fiscaux précédents empêche de fait la possibilité de contester une inscription hypothécaire ultérieure. Cela entraîne une plus grande responsabilisation du contribuable, qui doit prêter attention à tous les actes notifiés et agir rapidement pour éviter la perte de droits. De plus, la décision de la Cour de Cassation réaffirme l'importance d'une consultation juridique adéquate pour naviguer avec succès dans le système fiscal italien complexe.
En conclusion, l'Ordonnance n° 22108 de 2024 représente une étape importante dans la jurisprudence fiscale italienne. Elle établit clairement les limites de la contestabilité de l'inscription hypothécaire et souligne l'importance d'une contestation rapide des actes fiscaux. Les contribuables doivent être conscients de ces dynamiques pour protéger leurs droits et intérêts. S'adresser à des professionnels expérimentés est fondamental pour aborder avec succès le contentieux fiscal.