La récente ordonnance n° 23233 du 28 août 2024, rendue par la Cour de cassation, offre d'importantes clarifications concernant la demande d'indemnisation en matière de responsabilité civile. Cette décision est particulièrement significative pour les avocats et les professionnels du secteur juridique, car elle aborde des aspects fondamentaux relatifs aux modalités de présentation des demandes d'indemnisation et aux spécifications nécessaires de la part du demandeur.
Dans le cas spécifique, le litige opposait S. (S. M.) et G. (M. L.), la Cour d'appel de Florence ayant déjà examiné la question. L'arrêt en question souligne que la demande d'indemnisation, même en l'absence de détails spécifiques, doit néanmoins faire référence à tous les postes de préjudice potentiels découlant de la conduite du défendeur. Cet aspect est crucial, car il met en évidence que le manque de spécifications n'empêche pas l'obtention d'une indemnisation, à condition que le demandeur indique clairement les faits qu'il estime préjudiciables à ses droits.
Dommage résultant de la responsabilité civile - Demande d'indemnisation - Absence de spécifications particulières - Référence à tous les postes de préjudice possibles rattachables à la conduite du défendeur - Existence - Charge d'indiquer les faits constitutifs de la prétention - Nécessité - Cas d'espèce en matière d'allégation de violation de l'art. 163 du Code de procédure civile. En matière de responsabilité civile, la demande par laquelle une personne demande la réparation des dommages qui lui ont été causés par un certain comportement du défendeur, sans autres spécifications, se réfère à tous les postes de préjudice possibles découlant de cette conduite, à condition, lorsque la demande de réparation porte sur la violation d'un droit dit hétérodéterminé, que le demandeur indique expressément les faits constitutifs qu'il estime avoir porté atteinte à son droit. (Dans l'espèce, la Cour de cassation a exclu, par la décision attaquée, la violation de l'art. 163, alinéa 3, du Code de procédure civile, pour avoir reconnu à la partie demanderesse la possibilité de spécifier les postes de préjudice uniquement dans les conclusions finales).
Cette maxime fournit un cadre clair concernant la charge de la preuve du demandeur. En particulier, il est essentiel que celui qui demande une indemnisation puisse indiquer précisément les faits qu'il estime dommageables, même s'il n'est pas obligé de spécifier chaque poste de préjudice individuel. Les normes de référence, y compris l'art. 2043 du Code civil et l'art. 163 du Code de procédure civile, soulignent l'importance d'une formulation correcte de la demande d'indemnisation.
En conclusion, l'ordonnance n° 23233 de 2024 de la Cour de cassation représente un pas en avant dans la définition des modalités de demande de réparation des dommages en matière civile. L'arrêt clarifie qu'il est possible de demander une indemnisation pour tous les postes de préjudice, à condition que les faits constitutifs de la prétention soient indiqués. Ce principe offre un plus grand degré de protection aux personnes se trouvant dans des situations de responsabilité civile, leur permettant de faire valoir leurs droits de manière plus efficace.