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Analyse de l'Arrêt n° 21494 de 2022 : Espace et Droits des Détenus | Cabinet d'Avocats Bianucci

Analyse de l'arrêt n° 21494 de 2022 : Espace et Droits des Détenus

L'arrêt n° 21494 du 20 décembre 2022, déposé le 19 mai 2023, offre une réflexion importante sur la condition des détenus en Italie, en particulier concernant le respect de l'interdiction des traitements inhumains et dégradants consacrée par l'article 3 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme (CEDH). Le cas examiné par le Tribunal de Surveillance de Turin soulève des questions cruciales concernant la détermination de l'espace individuel minimum à garantir aux détenus et l'évaluation du mobilier à l'intérieur des cellules.

Le Contexte Normatif et l'Arrêt

L'arrêt aborde la question des recours indemnitaires prévus par l'art. 35-ter de l'ordonnancement pénitentiaire, établissant que pour respecter le critère de trois mètres carrés d'espace individuel par détenu, l'espace occupé par le lit individuel ne doit pas être pris en compte. Cette décision repose sur la considération que le lit représente un meuble fixe, difficilement déplaçable, qui peut compromettre la liberté de mouvement du détenu.

01 Président : MOGINI STEFANO. Rédacteur : FILOCAMO FULVIO. Rapporteur : FILOCAMO FULVIO. Imputé : MINISTÈRE DE LA JUSTICE. (Diff.) Rejette, TRIBUNAL DE SURVEILLANCE DE TURIN, 16/02/2022 563000 ÉTABLISSEMENTS DE PRÉVENTION ET DE PEINE (ORDONNANCEMENT PÉNITENTIAIRE) - Recours indemnitaires de l'art. 35-ter ord. pén. - Interdiction de traitements inhumains ou dégradants - Détermination de l'espace individuel minimum intramuros - Espace occupé par les lits individuels - Calculabilité - Raisons - Cas d'espèce. En matière de recours indemnitaires ex art. 35-ter ord. pén. à l'encontre de détenus ou internés, aux fins de la détermination de l'espace individuel minimum de trois mètres carrés à assurer afin que l'État n'enfreigne pas l'interdiction de traitements inhumains ou dégradants établie par l'art. 3 de la Convention EDU, telle qu'interprétée par la jurisprudence de la Cour EDU, l'espace occupé par le lit individuel du sujet détenu ne doit pas être pris en compte, car il s'agit d'un meuble tendanciellement fixe au sol, non susceptible, en raison de son encombrement ou de son poids, d'être facilement déplacé d'un point à un autre de la cellule et tel qu'il compromet le mouvement aisé du susmentionné à l'intérieur. (Cas d'espèce où la Cour a étendu le principe au lit du compagnon de cellule du détenu, estimant non calculable l'espace occupé par ce meuble).

Implications de l'Arrêt

Cet arrêt a des implications significatives pour la gestion des établissements pénitentiaires italiens. En effet, le principe établi par le Tribunal de Surveillance de Turin s'inscrit dans un contexte juridique plus large, où le respect des droits des détenus est constamment surveillé par la jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. L'interprétation de la Cour EDU concernant les traitements inhumains et dégradants a conduit à une attention croissante sur la question de la surpopulation carcérale et des conditions de détention.

  • Pertinence du principe d'espace minimum par détenu.
  • Exclusion de l'espace occupé par des meubles fixes dans le calcul de l'espace.
  • Conséquences possibles sur de futures décisions juridiques dans le domaine pénitentiaire.

En outre, cette orientation jurisprudentielle pourrait influencer davantage le débat législatif sur l'ordonnancement pénitentiaire et les politiques de détention en Italie.

Conclusions

L'arrêt n° 21494 de 2022 représente un pas important dans la protection des droits des détenus, soulignant comment le respect des normes européennes doit se traduire par des actions concrètes au sein des établissements pénitentiaires. La question de l'espace individuel minimum n'est pas seulement une question d'espace physique, mais aussi de dignité et de respect des droits fondamentaux des personnes. Il est essentiel que le système pénitentiaire italien continue d'évoluer pour garantir un traitement humain et digne à tous les détenus.

Cabinet d'Avocats Bianucci