La récente ordonnance de la Cour de Cassation (Cass. civ., Sez. I, Ord., n. 4440 du 20/02/2024) a soulevé des questions importantes concernant l'annulation des conventions de séparation pour vice du consentement, en particulier lorsqu'il s'agit de violence morale. Dans cet article, nous analyserons les détails de cet arrêt, en mettant l'accent sur les principes juridiques fondamentaux et les implications pratiques pour les parties concernées.
Le cas en question concerne A.A., qui a demandé l'annulation de la convention de séparation amiable signée en 2011, alléguant l'avoir fait sous la menace et la coercition psychologique. A.A. a souligné un contexte de violence morale et d'intimidation de la part de la famille de son épouse, B.B., qui aurait influencé sa liberté d'autodétermination.
La violence morale, en tant que vice invalidant du consentement, exige que la menace soit de nature à impressionner une personne raisonnable et à faire craindre un mal injuste et notable.
La Cour de Cassation a réaffirmé certains principes fondamentaux en matière d'annulation des contrats pour vices de la volonté, notamment :
Dans le cas spécifique, la Cour a constaté que la Cour d'Appel de Bari n'avait pas correctement pris en compte les témoignages et les circonstances qui auraient pu justifier l'annulation de la convention. Il a donc été décidé de casser l'arrêt et de renvoyer l'affaire pour une nouvelle évaluation.
Cet arrêt de la Cour de Cassation représente une opportunité importante pour clarifier le rôle de la violence morale dans les conventions de séparation. Il souligne la nécessité d'un examen approfondi des preuves et des circonstances qui peuvent influencer la volonté des parties. La décision de renvoyer l'affaire à la Cour d'Appel de Bari, autrement composée, offre une nouvelle chance de réexaminer les éléments et de garantir une juste application de la loi.