L'arrêt n° 9570 du 9 avril 2024 de la Cour de Cassation constitue un point de référence important pour la réglementation du droit de préemption et de retrat agraire. En particulier, la Cour aborde la question du concours entre plusieurs titulaires de ces droits, en établissant des critères clairs pour la résolution des conflits. Cet article se propose d'analyser les principaux éléments de l'arrêt, en mettant en lumière la signification et les implications pratiques de ses dispositions.
L'arrêt s'inscrit dans un cadre normatif défini par le Décret Législatif n° 228 de 2001, en particulier par l'article 7, qui régit le droit de préemption dans le secteur agricole. Cette norme a introduit des critères modernisés pour le choix du contractant, tout en maintenant l'objectif de promouvoir l'agrandissement des exploitations agricoles et la recomposition foncière. L'arrêt précise qu'en l'absence de titres préférentiels, le juge doit évaluer la plus ou moins grande aptitude des demandeurs à poursuivre ces objectifs.
La Cour souligne que, en cas de concours entre plusieurs titulaires du droit de préemption, il est fondamental non seulement de considérer la priorité temporelle des initiatives, mais plutôt la capacité effective de chaque candidat à contribuer aux objectifs de l'agriculture moderne. À cet égard, les critères de choix du juge sont les suivants :
Concours entre plusieurs titulaires du droit de préemption et du droit de retrat agraire qui en découle - Résolution du conflit par le juge - Absence chez les candidats des titres préférentiels visés à l'art. 7 du d.lgs. n° 228 de 2001 - Critères de choix du contractant - Identification - C.d. liberté contractuelle - Exclusion - Plus ou moins grande aptitude à concrétiser la finalité des normes - Nécessité - Fondement. En cas de concours entre plusieurs titulaires du droit de préemption et du droit de retrat agraire qui en découle, le juge, si aucun des candidats ne bénéficie des titres préférentiels reconnus par l'art. 7 du d.lgs. n° 228 de 2001, doit accorder la prévalence à l'un plutôt qu'aux autres en fonction de la plus ou moins grande aptitude à réaliser l'objectif pour lequel la préemption est établie, c'est-à-dire l'agrandissement des dimensions territoriales de l'exploitation cultivée directement qui réalise le mieux les exigences de recomposition foncière, de développement de l'exploitation et de constitution d'unités de production efficaces sous le profil technico-économique, en faisant abstraction de la priorité temporelle de l'initiative de l'un ou de l'autre, et sans que le critère du libre choix par le vendeur puisse trouver application, étant donné que la norme citée n'a pas révolutionné les critères déjà contenus dans l'art. 8 de la loi n° 590 de 1965 et dans l'art. 7 de la loi n° 817 de 1971, mais en a introduit d'autres, plus modernes, laissant inchangés les objectifs du système de la préemption et du retrat agraire.
En conclusion, l'arrêt n° 9570 de 2024 représente une clarification importante pour les questions relatives au droit de préemption et de retrat agraire. La Cour de Cassation, en établissant des critères clairs et orientés vers les objectifs économiques et territoriaux, offre un cadre de référence utile tant pour les praticiens du droit que pour les agriculteurs. L'importance de cette décision réside dans son potentiel d'application pour garantir un développement durable et efficace de l'agriculture italienne.