La récente ordonnance n° 9369 de 2024, rendue par la Cour de cassation, aborde un thème crucial en droit civil italien : les droits de l'acquéreur tiers de biens hypothéqués en cas d'exécution forcée. Cet arrêt s'inscrit dans un contexte juridique complexe, où les normes du Code civil et les dispositions relatives à l'exécution forcée doivent être interprétées de manière à garantir une juste protection aux parties impliquées.
Conformément à ce qu'a établi la Cour, l'acquéreur tiers de biens hypothéqués, qui a fait transcrire son acte d'acquisition avant le début de la procédure d'exécution, a le droit d'opposer au créancier toutes les exceptions que le débiteur pourrait faire valoir. Ce principe repose sur l'article 2859 du Code civil, qui stipule que le tiers ne peut être pénalisé par l'inertie du débiteur.
En général. L'acquéreur tiers de biens hypothéqués, par acte transcrit avant la proposition de la demande de condamnation du débiteur, s'il n'a pas participé au jugement y afférent, peut opposer au créancier poursuivant, conformément à l'art. 2859 c.c., toutes les exceptions que le débiteur aurait pu opposer sans la préclusion du jugement, les conséquences négatives de l'inertie du débiteur ne pouvant être imputées au tiers, de sorte que son opposition à l'expropriation immobilière peut également se fonder sur des défenses qui seraient précluses au débiteur, en raison du jugement formé à son encontre.
Cet arrêt revêt une importance considérable, car il clarifie que l'acquéreur tiers n'est pas un simple observateur passif dans le processus d'exécution forcée. En effet, la possibilité d'opposer des exceptions que le débiteur ne peut plus faire valoir en raison de la préclusion du jugement offre une protection significative aux intérêts du tiers, qui pourrait se trouver dans une position vulnérable si ses défenses n'étaient pas reconnues.
En conclusion, l'ordonnance n° 9369 de 2024 représente une étape importante dans la protection des droits des acquéreurs tiers dans le contexte des exécutions forcées. La Cour de cassation a souligné le principe selon lequel la protection des droits de ceux qui acquièrent des biens hypothéqués doit être garantie, en évitant que la passivité du débiteur ne porte atteinte aux intérêts légitimes d'un tiers. Il est donc fondamental de prêter attention à l'antériorité de la transcription et aux exceptions qui peuvent être soulevées, afin que les droits de tous les sujets impliqués dans le processus soient respectés.