Le récent arrêt n° 936 du 15 janvier 2025, rendu par la Cour de cassation, représente une étape significative dans la jurisprudence italienne concernant l'autorité de la chose jugée des décisions pénales dans le contexte du droit fiscal. La Cour a abordé la question de l'applicabilité de l'article 21-bis du décret législatif n° 74 de 2000, introduisant une nouveauté importante : l'autorité de la chose jugée des décisions pénales de relaxe s'étend également aux cas où ces décisions sont devenues définitives avant l'entrée en vigueur de la nouvelle disposition.
L'art. 21-bis du décret législatif n° 74 de 2000, récemment mis à jour par le décret législatif n° 87 de 2024, stipule que les décisions pénales de relaxe, rendues en jugement contradictoire, ont autorité de chose jugée dans le contentieux fiscal. Cela signifie qu'un contribuable, déjà relaxé d'une infraction fiscale, ne peut être condamné en matière fiscale pour les mêmes faits.
En général.
La Cour a précisé que cette nouvelle norme, qualifiée de 'ius superveniens', s'applique également aux cas où la décision pénale de relaxe est devenue définitive avant l'entrée en vigueur de l'article 21-bis. Cet aspect est crucial, car il implique que les droits des contribuables sont protégés même rétroactivement, à condition qu'à la date d'entrée en vigueur de la norme, le pourvoi en cassation contre la décision fiscale soit encore pendant.
Cet arrêt a plusieurs implications importantes pour les contribuables et le système fiscal italien :
L'arrêt n° 936 de 2025 représente une évolution importante dans la relation entre le droit pénal et le droit fiscal. En reconnaissant l'autorité de la chose jugée des décisions pénales de relaxe, la Cour de cassation protège non seulement les droits des contribuables, mais contribue également à simplifier et à rendre plus efficace le système judiciaire. Cette décision offre une indication claire de la manière dont le droit peut évoluer pour garantir une plus grande justice et protection envers les citoyens.