L'arrêt n° 1880 du 27 janvier 2025 représente une importante décision de la Cour d'appel d'Ancône en matière de suspension conservatoire des fonctionnaires. Par cet arrêt, les juges ont clarifié un aspect fondamental de la discipline du travail public, notamment en ce qui concerne la légitimité de la suspension conservatoire en l'absence d'une procédure pénale en cours.
La question centrale concerne l'application des articles 10 et 11 de la convention collective nationale de travail (c.c.n.l.) pour la direction sanitaire, professionnelle, technique et administrative, datant du 17 octobre 2008. Ces articles stipulent que la suspension conservatoire du fonctionnaire est un pouvoir discrétionnaire de l'employeur, mais avec une condition essentielle : la pendance d'une procédure pénale pour les mêmes faits contestés en discipline.
Art. 10 et 11 c.c.n.l. Dirigenza Sanitaria, Professionale, Tecnico e Amministrativa du 17 octobre 2008 - Suspension conservatoire facultative - Condition - Pendance d'une procédure pénale pour les mêmes faits contestés en discipline - Absence - Conséquences. Le pouvoir de l'employeur de suspension conservatoire facultative du fonctionnaire, régi par les art. 10 et 11 du c.c.n.l. Dirigenza Sanitaria, Professionale, Tecnico e Amministrativa du 17 octobre 2008, est subordonné à la pendance d'une procédure pénale à l'encontre du travailleur pour les mêmes faits pour lesquels la procédure disciplinaire a été engagée, de sorte qu'en l'absence de cette condition, la mesure de suspension adoptée est invalide.
La Cour a donc réaffirmé que l'absence d'une procédure pénale rend nulle la mesure de suspension. Cette décision protège non seulement les droits des travailleurs, mais promeut également un principe de légalité et de justice, évitant les abus de la part de l'administration publique. L'arrêt offre une clé de lecture importante pour la gestion des situations disciplinaires, soulignant la nécessité d'un équilibre entre les exigences de l'ordre public et les droits des travailleurs.
En résumé, l'arrêt n° 1880 de 2025 représente une étape significative dans la définition des limites du pouvoir de suspension conservatoire à l'égard des fonctionnaires. En reconnaissant l'importance de la pendance d'une procédure pénale comme condition préalable à la suspension, la Cour d'appel d'Ancône se positionne à la défense des droits des travailleurs, garantissant ainsi une protection juridique efficace. Il est essentiel que les administrations publiques suivent rigoureusement ces indications pour éviter des mesures inadéquates et potentiellement préjudiciables aux droits individuels.