L'arrêt n° 29723 du 22 mai 2024, rendu par la Cour de cassation, aborde une question d'une importance particulière en droit pénal italien : l'interdiction de prévalence des circonstances atténuantes génériques par rapport à la récidive réitérée. Cet arrêt offre des pistes de réflexion non seulement sur la législation en vigueur, mais aussi sur les implications constitutionnelles qui en découlent.
L'affaire concerne l'article 69, quatrième alinéa, du code pénal, qui stipule que les circonstances atténuantes génériques ne peuvent prévaloir sur la récidive réitérée visée à l'article 99, quatrième alinéa, du même code. La Cour a déclaré manifestement infondée la question de légitimité constitutionnelle soulevée à propos de cette disposition, estimant qu'elle ne contrevient pas aux articles 3, 25 et 27 de la Constitution italienne.
Art. 69, quatrième alinéa, cod. pen. - Interdiction de prévalence des circonstances atténuantes génériques sur la récidive réitérée - Question de légitimité constitutionnelle pour violation des art. 3, 25 et 27 Cost. - Manifeste infondation - Raisons. La question de légitimité constitutionnelle de l'art. 69, quatrième alinéa, cod. pen. est manifestement infondée pour contraste avec les art. 3, 25 et 27 Cost., dans la mesure où elle prévoit l'interdiction de prévalence des circonstances atténuantes génériques sur la récidive réitérée visée à l'art. 99, quatrième alinéa, cod. pen., il s'agissant d'une disposition dérogatoire à la discipline ordinaire du bilan, ne tombant pas dans l'irraisonnabilité manifeste ou l'arbitraire, car elle se réfère à une circonstance atténuante commune qui, en tant que telle, n'a pas pour fonction de corriger la disproportion du traitement sanctionnateur, mais de valoriser, dans une mesure limitée, la composante subjective du délit qualifiée par la récidive multiple du délinquant dans des conduites transgressives de préceptes pénalement sanctionnés.
Cette maxime clarifie comment le législateur a entendu protéger la société contre ceux qui, en raison d'une récidive réitérée, démontrent une propension à délinquer. Bien que les circonstances atténuantes génériques puissent dans certains cas réduire la peine, en présence de récidive, leur poids est limité afin de ne pas vider de sa substance l'effet dissuasif de la peine elle-même.
La décision de la Cour constitutionnelle s'inscrit dans un débat plus large concernant la fonction des circonstances atténuantes et leur application dans les cas de récidive. Le choix de ne pas permettre la prévalence des circonstances atténuantes génériques sur la récidive réitérée reflète une volonté de garantir un équilibre entre le respect des droits du délinquant et la nécessité de protéger la société.
En conclusion, l'arrêt n° 29723 de 2024 réaffirme l'importance d'un système pénal qui, tout en respectant les droits de l'individu, doit également protéger la collectivité contre les comportements délinquants répétés. La protection de la sécurité publique doit rester une priorité, surtout dans des contextes où des récidives multiples sont mises en évidence. Par conséquent, la décision de la Cour répond non seulement à une exigence normative, mais représente également un signal clair quant à la position du droit pénal face à la récidive.
L'arrêt n° 29723 de 2024 offre une lecture importante et actuelle du rapport entre les circonstances atténuantes génériques et la récidive, réaffirmant la nécessité d'une approche équilibrée dans l'évaluation des responsabilités pénales. Il est essentiel que le système juridique continue de réfléchir à la manière dont les normes peuvent être appliquées pour garantir la justice et la sécurité, sans porter atteinte aux droits fondamentaux des individus.