L'Ordonnance n° 11473 du 29 avril 2024, rendue par la Cour de cassation, apporte des éclaircissements importants sur les modalités de contestation de l'extrait de rôle conformément à l'article 12, alinéa 4-bis, du décret présidentiel n° 602 de 1973. Cet arrêt est particulièrement significatif pour les contribuables souhaitant contester les avis de paiement, en soulignant les conditions nécessaires à l'admissibilité de la contestation.
La législation italienne permet la contestation directe de l'extrait de rôle, mais sous des conditions spécifiques. En particulier, le préjudice invoqué doit être lié à des créances antérieures à la proposition de la contestation. Cet aspect est crucial, car la Cour a établi que l'intérêt à agir doit être démontré, faute de quoi la contestation risque d'être déclarée irrecevable.
Selon l'ordonnance, le préjudice doit concerner une exception de compensation, telle que prévue par l'article 48-bis du décret présidentiel n° 602 de 1973. Cela implique que le débiteur puisse opposer des créances à l'encontre de sujets publics, mais uniquement si ces créances sont nées avant la contestation de l'extrait de rôle. Dans ce cas, la Cour a jugé irrecevable la contestation d'un contribuable qui n'a pas su démontrer son intérêt à agir, le préjudice allégué se référant à une créance née postérieurement.
Contestation directe de l'extrait de rôle - Art. 12, alinéa 4-bis, du décret présidentiel n° 602 de 1973 - Légitimation - Conditions - Caractéristiques du préjudice - Créances antérieures - Fondement - Cas d'espèce. Aux fins de l'admissibilité de la contestation directe du contenu de l'extrait de rôle conformément à l'article 12, alinéa 4-bis, du décret présidentiel n° 602 de 1973, le préjudice invoqué - s'il consiste dans l'opposabilité anticipée de l'exception de compensation (conformément à l'article 48-bis du décret présidentiel précité), fondée sur l'avis de paiement non notifié ou invalidement notifié, par rapport à des créances du débiteur à l'encontre de sujets publics - doit porter sur des créances antérieures à la proposition de la contestation de l'extrait de rôle et indépendantes de celle-ci. (Dans le cas d'espèce, la Cour de cassation a jugé irrecevable la contestation directe proposée par le contribuable, celui-ci n'ayant pas apporté la preuve de son intérêt à agir, ayant déduit le préjudice en relation avec une créance née seulement postérieurement à la proposition de la contestation et du fait de la liquidation des frais de justice en sa faveur contenue dans le jugement favorable de première instance, d'autant plus précaire qu'elle a été réformée par le juge d'appel).
L'Ordonnance n° 11473 de 2024 représente un point de référence important pour les personnes qui entendent s'opposer à l'extrait de rôle. Il est fondamental que les contribuables soient informés des conditions nécessaires à l'admissibilité de la contestation, notamment en ce qui concerne la démonstration de l'intérêt à agir et la bonne temporalité des créances. La jurisprudence continue d'évoluer et de clarifier les modalités de défense des droits des contribuables, rendant nécessaire une mise à jour constante et une consultation juridique adéquate.