Le récent arrêt n° 20045 du 26 avril 2023, déposé le 11 mai de la même année, a soulevé d'importantes questions concernant le principe de l'interdiction d'un second jugement, connu sous le nom de "ne bis in idem". Ce principe, fondamental en droit pénal, empêche qu'une personne soit jugée deux fois pour les mêmes faits. Dans le cas présent, la Cour de cassation a clarifié les limites du pouvoir du juge dans le cadre des mesures cautélaires.
Dans l'affaire examinée, le juge de la cognizione a autorisé le ministère public à clore une contestation ouverte concernant un délit associatif. Cela a conduit à la délimitation temporelle du "thema decidendum", limitant ainsi la portée du jugement. La Cour a statué que le juge du sous-procédure cautélaire ne peut pas examiner cette décision, même en présence d'une décision non définitive.
INTERDICTION D'UN SECOND JUGEMENT ("NE BIS IN IDEM") - "Ne bis in idem" cautélaire - Contestations "ouvertes" du délit associatif - Clôture effectuée par le ministère public dans le procès principal prétendument préclusif - Effets préclusifs de la décision non définitive - Configurabilité - Pouvoirs d'examen du juge de la mesure cautélaire - Exclusion - Raisons. En matière de "bis in idem" cautélaire, après que le juge de la cognizione du procès principal prétendument préclusif a autorisé le ministère public à "clore" la contestation "ouverte" du délit associatif, acceptant ainsi la délimitation temporelle du "thema decidendum", le juge du sous-procédure cautélaire ne peut pas examiner cette décision - telle qu'elle existe et est efficace, même si elle n'est pas définitive - ni éventuellement l'écarter incidemment pour affirmer que le premier procès couvre une période de temps supplémentaire par rapport à celle retenue par le juge de la cognizione, car il appartient à ce dernier d'éviter d'éventuels abus et de vérifier que la délimitation de l'accusation ne se traduit pas par une rétractation inadmissible de l'action pénale.
Cet arrêt met en évidence certains aspects critiques de la législation pénale italienne. En particulier, les décisions du ministère public, bien que non définitives, revêtent une importance centrale dans la détermination de l'orientation de la procédure cautélaire. Cela implique que le juge de la mesure cautélaire doit respecter les choix effectués par le juge de la cognizione, limitant ainsi son pouvoir d'intervention.
L'arrêt n° 20045 de 2023 offre des pistes de réflexion significatives sur le droit pénal et son application pratique. L'approche adoptée par la Cour de cassation souligne la nécessité d'une délimitation claire des compétences entre les différents acteurs du procès pénal. Cet équilibre est fondamental pour garantir le respect des droits des prévenus et la bonne administration de la justice.