La récente décision n° 36866 du 3 février 2023 de la Cour de cassation offre des pistes de réflexion significatives sur la révocation de l'amnistie, notamment en ce qui concerne les infractions continues. Cette décision s'inscrit dans un contexte juridique complexe, où l'évaluation des délits commis dans le quinquennat représente un élément central pour l'application de la loi.
La Cour s'est prononcée sur une affaire dans laquelle l'accusé, A. C., avait bénéficié d'une amnistie en vertu de la loi du 31 juillet 2006, n° 241. Cependant, pendant la période d'amnistie, une condamnation pour une infraction d'association mafieuse, datant de 2003, est apparue. La question centrale était de savoir si le délit continu, pour lequel l'accusé avait été condamné, pouvait justifier la révocation de l'amnistie.
Révocation pour délit commis dans le quinquennat - Infraction continue - Évaluation du seul moment de cessation de la permanence - Illégitimité - Permanence existant à tout moment du quinquennat - Suffisance - Cas d'espèce. En matière de révocation de l'amnistie visée par la loi du 31 juillet 2006, n° 241, pour la commission d'un délit intentionnel commis dans le quinquennat suivant la date d'entrée en vigueur de ladite loi, il suffit que, en cas d'infraction continue, un quelconque segment de l'infraction soit tombé dans le quinquennat en question. (Cas d'espèce où la Cour a jugé l'ordonnance de révocation du bénéfice exempte de vices suite à la condamnation intervenue pour l'infraction d'association de type mafieux constatée en 2003 jusqu'au 30 novembre 2007).
La maxime exprimée dans l'arrêt précise que, pour la révocation de l'amnistie, la commission d'un segment d'infraction continue au sein du quinquennat de référence est suffisante. Ce principe juridique a une portée applicative importante, car il implique que même un seul acte criminel, s'il tombe dans la période indiquée, peut entraîner la révocation du bénéfice. Ci-dessous, quelques points saillants :
Cet arrêt s'inscrit dans la continuité d'une jurisprudence établie, qui a déjà traité des cas similaires, comme le montrent les maximes précédentes. Il représente un signal clair de la fermeté de la Cour pour garantir que les bénéfices, tels que l'amnistie, ne puissent être abusés par ceux qui continuent à commettre des délits.
En conclusion, l'arrêt n° 36866 de 2023 représente une étape importante dans la jurisprudence italienne concernant la révocation de l'amnistie. Il met en lumière la nécessité d'une évaluation attentive des conduites criminelles dans la période de référence et réaffirme l'importance de la légalité. Les implications de cette décision feront sans aucun doute l'objet d'une analyse et d'un débat approfondis dans les mois à venir, contribuant à définir davantage le cadre normatif sur ce thème délicat.