La décision commentée (arrêt n° 11928 du 26/02/2025, déposé le 25/03/2025, Section 5) aborde la configurabilité du délit de faux idéologique dans un acte public lorsqu'un fonctionnaire certifie l'usage institutionnel d'un véhicule de service à des fins privées. La décision de la Cour offre des points clés pour la responsabilité disciplinaire et pénale des agents publics.
Dans l'affaire examinée, la Cour de cassation a réaffirmé que la conduite décrite dans l'ordre de service et l'ordre de sortie d'un véhicule de la section de police judiciaire peut constituer le délit de faux idéologique prévu par l'art. 479 du Code pénal italien, lorsqu'il est faussement attesté que le véhicule a été utilisé à des fins institutionnelles au lieu de fins privées. L'arrêt, présidé par M. G. R. A. et rédigé par A. F., rappelle une série de décisions antérieures qui tracent une ligne interprétative consolidée (voir les maximes rappelées dans la décision : N° 14486/2011, N° 38455/2019, N° 9368/2014, etc.).
La conduite du fonctionnaire qui, dans l'ordre de service et de sortie d'une voiture utilisée par la section de police judiciaire, atteste faussement de l'utilisation du véhicule à des fins institutionnelles au lieu de fins privées, constitue le délit de faux idéologique dans un acte public.
Cette maxime résume le cœur du raisonnement juridique : il ne s'agit pas seulement d'une erreur matérielle ou d'une inexactitude formelle, mais d'une attestation mensongère qui altère la vérité documentaire relative à des faits susceptibles de produire des effets juridiques. La référence à l'ordre de service et à l'ordre de sortie souligne comment des documents administratifs, même simples dans leur forme, acquièrent une importance pénale lorsqu'ils sont destinés à représenter la réalité des faits.
Les implications sont multiples pour ceux qui opèrent dans le secteur public :
En termes normatifs, l'arrêt renvoie à l'art. 479 du Code pénal italien (faux idéologique dans un acte public) et s'inscrit dans la lignée de la jurisprudence citée dans la décision, consolidant l'orientation selon laquelle la fausseté ne concerne pas seulement des données purement descriptives, mais la déformation de la réalité lorsque celle-ci affecte des situations juridiques pertinentes.
Le renvoi, dans la motivation, à des décisions antérieures (par ex. N° 14486/2011 Rv. 249858-01 ; N° 38455/2019 Rv. 277092-01 ; N° 9368/2014 Rv. 258952-01) indique comment la Cour de cassation a constamment surveillé les frontières du délit : la simple inexactitude ne suffit pas, il faut l'attestation consciente de faits contraires à la vérité. La décision est cohérente avec le principe de protection de la certitude et de la fiabilité des actes publics, principe fondamental également au niveau européen dans l'équilibre entre efficacité administrative et droits des tiers impliqués.
Pour réduire le risque de contestations pénales, les bureaux et les fonctionnaires devraient adopter de simples précautions :
L'arrêt n° 11928/2025 confirme que l'attestation de l'usage institutionnel d'un véhicule, si elle est fausse et faite en connaissance de cause par un fonctionnaire, constitue le délit de faux idéologique selon l'art. 479 du Code pénal italien. La décision renforce l'importance de la véracité des actes publics et invite à des mesures préventives dans les administrations. Pour les professionnels qui assistent des fonctionnaires ou des administrations publiques, il est essentiel de tenir compte de cette orientation dans la gestion documentaire et dans la défense en matière pénale et disciplinaire.