L'ordonnance n° 22161 de 2024 de la Cour de cassation, rendue par la Section du travail, constitue une occasion importante de réflexion sur la charge de la preuve dans les cas d'indemnisation du préjudice lié au mobbing. L'affaire trouve son origine dans l'action en justice de A.A., employée de la commune de Pachino, qui a demandé réparation pour les préjudices psychologiques et physiques subis en raison d'une situation d'inactivité forcée. La Cour d'appel de Catane avait rejeté la demande, estimant que le lien de causalité entre la conduite de l'employeur et le préjudice subi par la travailleuse n'existait pas. Cependant, la Cour de cassation accueille le recours en soulignant l'importance d'une évaluation correcte des preuves.
La Cour de cassation a réaffirmé l'importance de l'article 2087 du Code civil, soulignant que l'employeur a l'obligation de garantir un environnement de travail sain et sûr. Ce principe est également soutenu par la réglementation européenne en la matière, telle que l'Accord européen du 8 octobre 2004 sur le stress au travail. La Cour a mis en évidence comment le comportement de l'administration, en maintenant A.A. dans une condition d'inactivité forcée, a violé cette obligation, causant un préjudice à la travailleuse.
Le comportement de l'employeur qui maintient un employé dans une condition d'inactivité forcée peut entraîner un préjudice pour la vie professionnelle et personnelle de l'intéressé, susceptible d'indemnisation.
L'un des aspects les plus pertinents de l'arrêt concerne la question de la charge de la preuve. La Cour a établi que, dans les situations de mobbing, il incombe à l'employeur de prouver qu'il a pris toutes les précautions nécessaires pour prévenir le préjudice. La Cour d'appel, dans l'évaluation des preuves, n'a pas correctement pris en compte le lien de causalité entre les conditions de travail et la maladie de la travailleuse. Il a pu être déduit que les résultats de l'expertise technique officielle n'ont pas été correctement intégrés dans l'évaluation finale, ce qui a conduit à une erreur de jugement.
En conclusion, l'ordonnance n° 22161 de 2024 de la Cour de cassation représente une étape importante dans la protection des droits des travailleurs. Elle réaffirme l'obligation de l'employeur de garantir un environnement de travail sain et la nécessité d'une évaluation correcte des preuves en cas de demandes d'indemnisation. La décision de la Cour offre des perspectives significatives à tous ceux qui se trouvent confrontés à des situations similaires, soulignant l'importance d'une protection juridique adéquate dans le domaine du travail.