Le 19 juin 2024, la Cour de cassation a rendu l'arrêt n° 16860, qui traite d'un sujet crucial dans le domaine de la protection internationale, à savoir le recours contre les décrets de transfert adoptés par l'Unité Dublin. Cette décision apporte des éclaircissements importants sur la procédure à suivre et les règles applicables, en mettant l'accent sur la nécessité de garantir une protection effective aux demandeurs d'asile.
L'arrêt s'inscrit dans un contexte normatif spécifique, régi par l'art. 3 du décret législatif n° 25 de 2008, modifié par le décret-loi n° 13 de 2017. Cette réglementation prévoit une procédure camerale spéciale pour le recours contre les décrets de transfert, caractérisée par des formes simplifiées et une certaine urgence. La Cour de cassation a précisé que, dans ces cas, les règles de la procédure ordinaire ne s'appliquent pas pleinement, permettant ainsi une plus grande flexibilité procédurale.
Protection internationale - Unité Dublin - Recours contre le décret de transfert - Procédure camerale spéciale - Ratio - Applicabilité pleine des règles ordinaires - Exclusion - Précision ultérieure des motifs de recours - Admissibilité - Raisons - Cas d'espèce. En matière de décisions prises par l'Unité Dublin, dans la procédure de recours contre le décret de transfert, régie par l'art. 3 du décret législatif n° 25 de 2008, tel que modifié par le décret-loi n° 13 de 2017, qui prévoit une procédure camerale spéciale, caractérisée par des formes simplifiées et l'urgence, les règles de la procédure ordinaire ne trouvent pas une application pleine et entière et il est, par conséquent, admis de préciser les motifs de nullité par des notes ultérieures au recours ou lors de la discussion orale, en l'absence de préclusions et compte tenu de l'exigence prioritaire d'harmoniser la célérité de la procédure avec l'effectivité de la protection, imposée par l'art. 27, par. 1, du règlement n° 604 de 2013. (Dans le cas d'espèce, la Cour de cassation a cassé la décision de fond, qui n'avait pas examiné la question du non-respect des obligations d'information, soulevée par le migrant dans une mémoire autorisée).
Cette maxime souligne l'importance de garantir le respect des droits des migrants, en particulier en ce qui concerne les obligations d'information que les autorités doivent fournir. La Cour a souligné que le non-respect de ces obligations peut avoir un impact direct sur la légitimité du décret de transfert.
En conclusion, l'ordonnance n° 16860 de 2024 représente une étape significative vers une plus grande protection des droits des demandeurs d'asile en Italie. La flexibilité introduite dans la procédure camerale spéciale et la possibilité de préciser les motifs de nullité sont des éléments fondamentaux pour garantir une protection efficace et rapide. Cette décision ne fait pas que clarifier les modalités de recours, mais réaffirme également l'importance d'un procès juste et respectueux des droits humains, en accord avec les réglementations européennes et internationales.