La récente ordonnance n° 8626 du 2 avril 2024 a soulevé d'importantes questions concernant le droit à la pause rémunérée et au repos compensateur pour les travailleurs, en particulier pour les employés des instituts de surveillance privée. Cette disposition clarifie certains aspects législatifs et jurisprudentiels fondamentaux, éclairant les responsabilités des travailleurs et des employeurs dans le contexte des pauses professionnelles.
Le droit à la pause rémunérée est prévu par l'art. 8 du décret législatif n° 66 de 2003, qui stipule que les travailleurs ont droit à une pause pendant leur journée de travail. En particulier, pour les employés des instituts de surveillance privée, le contrat collectif national de travail (c.c.n.l.) fournit des indications spécifiques concernant ce droit. L'ordonnance en question souligne l'importance de ce droit, affirmant qu'en cas de non-jouissance de la pause, le travailleur a droit à un repos compensateur.
L'un des aspects les plus significatifs de l'ordonnance concerne la charge de la preuve. Le travailleur qui entend faire valoir son droit au repos compensateur doit prouver qu'il a travaillé plus de six heures consécutives sans avoir bénéficié de la pause rémunérée. Ceci représente un fait constitutif de son action en justice.
Droit à la pause ex art. 8 d.lgs. n° 66 de 2003 - Non-jouissance - C.c.n.l. pour les employés des instituts de surveillance privée - Droit au repos compensateur - Charge de la preuve - Faits constitutifs et extinctifs - Répartition. En cas de non-jouissance de la pause rémunérée prévue par l'art. 8, alinéa 1, d.lgs. n° 66 de 2003 et, pour les employés des instituts de surveillance privée, régie par l'art. 74 du c.c.n.l. du 2 mai 2006 et du 8 avril 2013, car celui-ci prévoit le droit à un repos compensateur pour l'impossibilité de jouir de la pause pendant le temps de travail, y compris avec les modalités alternatives y prévues, le travailleur qui agit pour la reconnaissance de ce droit a la charge d'alléguer et de prouver, en tant que fait constitutif, la prestation d'une activité journalière supérieure à six heures consécutives sans avoir bénéficié de la pause rémunérée, tandis qu'il incombe à l'employeur la charge de prouver le fait extinctif de la jouissance de celle-ci selon les modalités alternatives susmentionnées ou des repos compensateurs prévus en substitution.
En conclusion, l'ordonnance n° 8626 de 2024 représente un important éclaircissement en matière de droits des travailleurs. Elle réaffirme l'importance du droit à la pause rémunérée et au repos compensateur, soulignant l'équilibre des charges de la preuve entre le travailleur et l'employeur. La connaissance de ces droits et devoirs est fondamentale pour tous les travailleurs, en particulier pour ceux opérant dans des secteurs spécifiques comme la surveillance privée, où les dynamiques de travail peuvent s'avérer complexes.