L'arrêt n° 11393 du 29 avril 2024, rendu par la Cour de cassation, offre une interprétation importante du concept d'activité économique dans le contexte de l'aide juridictionnelle. En particulier, il clarifie comment l'activité économique, selon l'art. 119 du d.P.R. n° 115 de 2002, doit coïncider avec la finalité lucrative directe, excluant ainsi les activités qui poursuivent des objectifs solidaires.
La référence normative centrale dans cet arrêt est l'art. 119 du d.P.R. n° 115 de 2002, qui définit les modalités d'accès à l'aide juridictionnelle. La Cour, dans son ordonnance, a réaffirmé que :
Art. 119 d.P.R. n° 115 de 2002 - Concept d'activité économique - Coïncidence avec la finalité lucrative directe - Activités instrumentales à la réalisation d'objectifs solidaires - Applicabilité - Exclusion. Le concept d'activité économique visé à l'art. 119 du d.P.R. 30 mai 2002, n° 115, coïncide avec la poursuite d'une finalité lucrative directe et ne peut être appliqué aux cas où cette activité est instrumentale à la réalisation d'un objectif solidaire.
Dans cette perspective, la Cour de cassation a établi que seules les activités économiques visant à générer du profit peuvent être prises en compte aux fins de l'aide juridictionnelle. Cela signifie que les activités dont l'objectif est le soutien social, sans finalité lucrative directe, ne remplissent pas les conditions pour accéder à ce bénéfice.
Les implications de cet arrêt sont significatives pour plusieurs secteurs, notamment :
La Cour a précisé que la notion d'activité économique ne peut être élargie pour inclure des activités qui, tout en ayant une valeur sociale, ne poursuivent pas un profit direct. Cette approche vise à préserver l'intégrité du système d'aide juridictionnelle, en garantissant qu'il soit utilisé aux fins pour lesquelles il a été conçu.
En conclusion, l'arrêt n° 11393 de 2024 représente un point de référence essentiel pour la compréhension de la réglementation sur l'aide juridictionnelle et sur le concept d'activité économique. Il souligne l'importance d'une distinction claire entre les activités économiques à but lucratif et celles à finalité solidaire, contribuant ainsi à une plus grande sécurité juridique pour tous les acteurs impliqués. Il est fondamental que les associations et les cabinets d'avocats s'adaptent à cette interprétation pour garantir un accès correct aux bénéfices prévus par la loi.