La Cour de cassation, par l'arrêt n° 20255 du 30 mai 2025, a fourni une interprétation cruciale des conditions d'admissibilité du plaider coupable dans le délit de malversation. La décision, présidée par le Dr G. D. A. et rapportée par le Dr R. A., clarifie la distinction nette entre la restitution du profit du délit et la confiscation, avec des implications directes pour la justice pénale et la protection du patrimoine public.
Le plaider coupable (art. 444 c.p.p.) est une procédure spéciale qui permet un accord sur une peine réduite. La malversation (art. 314 c.p.) se configure lorsqu'un fonctionnaire s'approprie des biens publics pour des raisons de service, causant un préjudice direct à l'administration publique. C'est précisément en raison de cette nature que la restitution de ce qui a été soustrait revêt un rôle fondamental.
La Cour de cassation, annulant sans renvoi la décision du G.U.P. d'Arezzo, a clarifié sans équivoque la centralité de la restitution intégrale du profit du délit comme condition préalable au plaider coupable en matière de malversation. La maxime stipule :
En matière de plaider coupable, la restitution intégrale du profit du délit, en tant que condition préalable d'admissibilité de la procédure alternative lorsque l'accord définitif a porté sur le délit de malversation, requiert une vérification nécessaire par le juge, la confiscation pour un montant correspondant à celui du profit ne pouvant être reconnue comme ayant une efficacité équivalente, avec un effet de régularisation par rapport à l'inobservation de la condition. (Dans la motivation, la Cour a précisé que le montant du profit à restituer, en tant que condition d'admissibilité de la procédure, doit être celui résultant de l'accusation, contrairement à celui qui fait l'objet de la décision sur la confiscation, qui peut être déterminé à l'issue d'évaluations remises au juge compétent).
Cette décision est déterminante : la restitution intégrale du profit n'est pas substituable par la confiscation. La Cour souligne que la restitution doit être effective, correspondre au montant de l'accusation et être vérifiée par le juge comme un préalable inévitable. La confiscation, bien qu'ayant une fonction réparatrice, est une décision prise à un moment ultérieur et selon des critères différents, ne pouvant donc pas "régulariser" l'inobservation d'une condition préalable aussi stricte.
Les conséquences de cet arrêt sont importantes :
Cette décision renforce la protection du patrimoine public, s'alignant sur une jurisprudence consolidée. L'arrêt n° 20255/2025 est un point de référence essentiel, réaffirmant que la restitution intégrale du profit est une condition préalable non substituable pour le plaider coupable en matière de malversation, et renforçant le principe d'intégrité et la priorité de la réparation du préjudice causé à la collectivité.