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Commentaire de l'arrêt n° 38126 de 2023 : Le simple manquement n'entre pas dans la qualification de non-exécution de décisions de justice | Cabinet d'Avocats Bianucci

Commentaire de l'arrêt n° 38126 de 2023 : Le simple manquement n'entre pas dans la qualification du délit de non-exécution de décisions judiciaires

L'arrêt n° 38126 de 2023, rendu par la Cour de cassation, aborde une question délicate et d'une importance considérable en droit de la famille : le manquement aux obligations de visite relatives à la garde des mineurs. Cette décision jurisprudentielle apporte une clarification importante sur la distinction entre le simple manquement et les comportements pénalement répréhensibles, contribuant ainsi à définir les limites de l'action en justice dans les situations de séparation et de garde.

Le Contexte de l'Arrêt

L'affaire concernait une mère, M. P.M., qui s'était installée à l'étranger avec sa fille mineure, sans respecter l'obligation de ramener l'enfant en Italie pour qu'elle rencontre son père pendant les vacances. La Cour d'appel avait initialement constaté un manquement dolosif, mais la décision de la Cour de cassation a annulé cette décision, établissant que le simple manquement ne peut, en soi, constituer un délit selon l'article 388, alinéa second, du code pénal.

ÉLÉMENT OBJECTIF (MATÉRIEL) - Droit de visite - Simple manquement de la personne tenue à l'obligation - Pertinence pénale - Exclusion - Raisons - Cas d'espèce. En matière d'évasion de décisions du juge civil relatives à la garde des mineurs, le simple manquement n'intègre pas le délit visé à l'article 388, alinéa second, du code pénal ; il faut que le parent titulaire de la garde se soustraie, par des actes frauduleux ou simulés, à l'obligation de permettre les visites du parent non titulaire de la garde, en les entravant par des comportements impliquant la mauvaise foi. (Cas d'espèce dans lequel la Cour a jugé le délit inexistant à l'encontre de la mère titulaire de la garde, transférée à l'étranger et devenue défaillante dans l'obligation de ramener sa fille mineure en Italie pour qu'elle rencontre son père pendant les vacances, en soutenant les frais afférents, la susmentionnée ayant préalablement demandé au juge civil, et obtenu en partie, de modifier la charge des frais de voyage, devenus insoutenables, ainsi qu'tenté un accord amiable avec la partie adverse).

La Distinction entre Manquement et Comportement Pénalement Répréhensible

La Cour a ainsi précisé que le champ d'application de l'article 388 du code pénal se limite aux situations dans lesquelles le parent titulaire de la garde commet des actes frauduleux ou simulés pour entraver les visites du parent non titulaire de la garde. Par conséquent, il est essentiel d'identifier des comportements démontrant la mauvaise foi et l'intention d'éluder les dispositions du juge.

L'arrêt s'inscrit dans un contexte jurisprudentiel plus large, où l'on a souvent débattu si le manquement aux obligations de visite pouvait constituer un délit. La Cour a réaffirmé la nécessité d'un élément subjectif, soulignant la distinction avec les cas où, au contraire, l'on constate des comportements d'entrave active aux visites.

Conclusions

En conclusion, l'arrêt n° 38126 de 2023 représente une avancée importante dans la protection des droits des mineurs et dans la clarification de la responsabilité pénale des parents en cas de manquement aux obligations de visite. La Cour a affirmé avec fermeté que le simple manquement n'est pas suffisant pour constituer un délit, à moins qu'il n'y ait des éléments de fraude ou de mauvaise foi. Ce principe offre non seulement une protection accrue aux parents se trouvant dans des situations difficiles, mais contribue également à définir un cadre juridique plus clair et plus juste pour tous les acteurs impliqués dans le processus de garde.

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