L'arrêt n° 38447 du 08/06/2023 de la Cour de Cassation, présidé par le juge C. Z., apporte des éclaircissements importants concernant l'application de l'institution de la particulière insignifiance du fait, un domaine délicat du droit pénal italien. En particulier, la Cour souligne que, pour évaluer la subsistance des conditions d'application de cet institut, il est fondamental de considérer la peine édictée prévue pour le délit, en ignorant toute réduction discrétionnaire découlant du rite choisi.
La référence normative principale en matière de particulière insignifiance du fait est l'article 131-bis du Code Pénal, qui établit que la punissabilité peut être exclue lorsque le fait ne présente pas une gravité telle qu'elle justifie une réponse pénale. Cependant, comme l'a clarifié la Cassation, il est essentiel de se référer à la peine édictée, qui représente le cadre sanctionnateur prévu pour le délit en question.
Particulière insignifiance du fait - Peine édictée - Réduction discrétionnaire - Pertinence - Exclusion. En matière d'exclusion de la punissabilité pour particulière insignifiance du fait, afin d'examiner la subsistance des conditions d'application de l'institut, il faut tenir compte de la peine édictée prévue pour le délit, indépendamment de toute réduction discrétionnaire pour le rite choisi.
Cette maxime souligne que l'évaluation de l'insignifiance du fait ne peut pas faire abstraction de la gravité du délit en soi, et ne doit pas être influencée par d'éventuelles réductions de peine liées à des procédures alternatives. La Cour, par conséquent, clarifie que le simple choix d'un rite discrétionnaire ne doit pas minimiser l'évaluation d'un délit en termes de gravité.
La décision de la Cour a plusieurs implications pratiques. Premièrement, les juges de fond devront porter une attention particulière à l'évaluation de la peine édictée lorsqu'ils se prononceront sur l'application de la particulière insignifiance du fait. De plus, les avocats devront être en mesure d'argumenter efficacement sur l'insignifiance en relation avec la peine prévue, en considérant que toute réduction discrétionnaire ne sera pas pertinente pour l'application de cet institut.
En conclusion, l'arrêt n° 38447 de 2023 représente une étape importante dans la jurisprudence italienne, clarifiant les modalités d'application de la particulière insignifiance du fait. La Cour de Cassation, par cette décision, réaffirme l'importance de la peine édictée dans le processus d'exclusion de la punissabilité, soulignant que ce qui compte est la gravité intrinsèque du délit et non les éventuelles sanctions réduites pour le rite choisi. Cette distinction est cruciale pour garantir une application correcte de la justice et pour éviter que des procédures alternatives n'influencent indûment l'évaluation de faits pénalement pertinents.