L'arrêt de la Cour de cassation n° 39526 du 20 juin 2023 offre des clarifications importantes concernant la responsabilité pénale des personnes exerçant l'activité de coiffure, en particulier en ce qui concerne les blessures involontaires qui peuvent survenir pendant le service. Cette décision s'inscrit dans un contexte juridique complexe, où les normes relatives aux accidents du travail et à la faute professionnelle sont examinées et réinterprétées.
Les faits qui ont conduit à la décision de la Cour concernent un épisode au cours duquel une cliente a subi des blessures à la suite d'une intervention de coiffure. La question centrale était de déterminer si ces blessures pouvaient constituer un délit de blessures personnelles involontaires, et si la compétence pour juger appartenait au juge de paix ou à un tribunal supérieur. La Cour a statué que la compétence appartient au juge de paix, excluant l'application des normes relatives aux accidents du travail.
Blessures involontaires, même graves, causées dans l'exercice de l'activité de coiffure – Violation des normes relatives aux accidents du travail ou à l'hygiène au travail – Exclusion – Faute professionnelle – Exclusion – Délit hors de la compétence du juge de paix en vertu de l'art. 4, alinéa 1, lettre a), du décret législatif n° 274 de 2000 – Existence – Compétence matérielle – Indication. La causation à une cliente de blessures involontaires, même graves, survenue dans le cadre de l'activité de coiffure, ne peut être imputée, en vertu de l'art. 4, alinéa 1, lettre a), du décret législatif du 28 août 2000, n° 274, ni à la sphère des accidents du travail, en l'absence de relation de travail avec la partie lésée, ni à la notion de 'faute professionnelle', qui renvoie uniquement aux titulaires de l'une des professions intellectuelles prévues et réglementées par l'art. 2229 du code civil, de sorte que la compétence pour juger appartient, dans ce cas, au juge de paix.
Ce passage est crucial : la Cour a précisé que, étant donné qu'il n'existe pas de relation de travail entre le coiffeur et la cliente, les normes relatives aux accidents du travail ne peuvent pas s'appliquer. De plus, la notion de faute professionnelle est limitée aux professions intellectuelles spécifiques, excluant ainsi également la responsabilité professionnelle du coiffeur.
Cet arrêt a de multiples implications pour les professionnels du secteur. En particulier, il souligne l'importance de :
La décision de la Cour de cassation souligne donc la nécessité d'une plus grande attention dans les pratiques professionnelles quotidiennes, afin d'éviter les litiges juridiques et de garantir un service sûr.
En résumé, l'arrêt n° 39526 de 2023 offre une occasion importante de réflexion pour tous les opérateurs du secteur de l'esthétique et pour les juristes s'occupant de droit pénal. La distinction claire entre responsabilité professionnelle et responsabilité civile est fondamentale pour comprendre les dynamiques juridiques en jeu et pour protéger à la fois les professionnels et les clients.