L'arrêt n° 38713 du 12 septembre 2023, déposé le 22 septembre 2023, offre des perspectives importantes pour le droit de la procédure pénale, notamment en ce qui concerne la question du renouvellement de l'audience en appel et la demande de complément d'enquête. Cette affaire, impliquant l'accusé L. T., clarifie certains aspects fondamentaux de la législation en vigueur et de la pratique juridique.
Dans cet arrêt, la Cour de cassation a abordé la question de la préclusion découlant de la non-contestation d'une ordonnance de rejet d'une demande de complément d'enquête, présentée conformément à l'art. 507 du code de procédure pénale. La Cour a statué que cette absence de contestation ne fait pas obstacle à la demande ultérieure de renouvellement de l'audience en appel.
Demande – Non-contestation de l'ordonnance de rejet ex art. 507 c.p.p. – Préclusion – Absence – Motifs. La non-contestation de la décision de rejet de la demande de complément d'enquête, présentée conformément à l'art. 507 c.p.p., ne fait pas obstacle à la demande ultérieure de renouvellement de l'audience en appel, étant donné que les instruments d'intégration, prévus respectivement par l'art. 507 et l'art. 603 c.p.p. et qui permettent l'exercice de pouvoirs d'office, ne sont pas "liés" entre eux, le juge de chaque degré pouvant évaluer la complétude du cadre probatoire disponible.
La décision de la Cour de cassation met en lumière la manière dont les instruments de complément d'enquête, régis par les articles 507 et 603 du code de procédure pénale, peuvent être utilisés de manière indépendante. Cela signifie que le juge a la faculté d'évaluer la complétude du cadre probatoire disponible, sans que la décision de rejet d'une demande de complément ne constitue une contrainte pour les décisions futures au cours du procès.
En conclusion, l'arrêt n° 38713 de 2023 représente une étape significative dans la définition des droits des accusés en phase d'appel. La Cour de cassation, par sa décision, a clarifié que la non-contestation d'une demande de complément d'enquête ne doit pas être considérée comme une ingérence dans le droit de renouveler l'audience, garantissant ainsi une plus grande protection des droits de la défense. Cette orientation jurisprudentielle pourrait favoriser une plus grande attention de la part des avocats dans la phase d'appel, encourageant l'utilisation des instruments de complément d'enquête pour garantir un procès équitable et juste.