La récente intervention de la Cour de cassation avec l'Ordonnance n° 19892 de 2024 représente une réflexion importante sur les dépenses municipales hors budget et sur le rôle des administrateurs publics. Cette décision clarifie les modalités d'établissement de la relation obligatoire entre le particulier et l'administrateur ou le fonctionnaire, en établissant des critères utiles pour la correcte interprétation des normes en vigueur.
La question centrale concerne l'interprétation de l'article 23, alinéa 4, du décret-loi n° 66 de 1989, converti avec modifications dans la loi n° 144 de 1989. Cette norme établit que la relation obligatoire, concernant la rémunération, naît directement avec l'administrateur ou le fonctionnaire qui a autorisé la prestation. Il est important de souligner que l'activité de "consentir" ne nécessite pas une initiative active de la part du fonctionnaire ; il suffit que celui-ci n'exprime pas son désaccord et fournisse son travail en présence d'une obligation valide de la part de l'entité locale.
Dépenses municipales hors budget - Relation obligatoire entre le particulier et l'administrateur ou le fonctionnaire - Conditions préalables - Exécution de fait autorisée par l'administrateur ou le fonctionnaire - Notion de "consentir" - Cas d'espèce. En matière de dépenses hors budget des communes (et, plus généralement, des entités locales), aux fins de l'interprétation des dispositions de l'art. 23, alinéa 4, du d.l. n° 66 de 1989 (conv. avec mod. dans la l. n° 144 de 1989), qui établit l'origine de la relation obligatoire, quant à la rémunération, directement avec l'administrateur ou le fonctionnaire qui a autorisé la prestation, il faut exclure que l'activité de "consentir" la prestation doive consister en un rôle d'initiative ou d'intervention déterminante du fonctionnaire, étant suffisant que celui-ci omette d'exprimer son désaccord et fournisse au contraire son travail en présence d'une obligation valide et engageante de l'entité locale. (En application dudit principe, la S.C. a cassé l'arrêt de la cour territoriale qui s'était arrêtée à la constatation du fait formel représenté par la signature du contrat de prestation d'œuvre professionnelle par un fonctionnaire autre que celui sub judice, sans évaluer le rôle joué par celui-ci dans la phase précédant la conclusion du contrat et dans son exécution).
Cette ordonnance a plusieurs implications pratiques pour le fonctionnement des entités locales et pour les particuliers qui entretiennent des relations avec elles. Parmi celles-ci, nous pouvons souligner :
En conclusion, l'Ordonnance n° 19892 de 2024 représente un pas significatif dans la définition des frontières de la relation entre les particuliers et l'administration publique, clarifiant comment le "consentement" d'un fonctionnaire peut avoir un impact pertinent sur les obligations assumées par l'entité locale. Cette décision invite à réfléchir à l'importance de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des dépenses publiques, en promouvant une plus grande conscience tant de la part des administrateurs que des citoyens.