Le récent arrêt n° 28203 du 30 mars 2023 rendu par la Cour de Cassation a suscité un intérêt considérable dans le domaine du droit pénal, en particulier concernant la question de la récidive et la pertinence des condamnations pour des délits ultérieurement abolis. Dans cet article, nous analyserons la signification de cet arrêt, ses implications et le contexte juridique dans lequel il s'inscrit.
La Cour, présidée par G. Santalucia et dont le rapporteur était A. V. Lanna, a partiellement cassé sans renvoi une décision de la Cour d'Appel de Florence, établissant un principe fondamental :
« Délit préjudiciel ultérieurement aboli - Pertinence de la condamnation aux fins de reconnaissance de la récidive - Exclusion - Raisons. En matière de récidive, la condamnation pour une infraction typisée faisant l'objet d'une 'abolitio criminis' n'a pas de pertinence, car l'abrogation du délit, tout comme la dépénalisation, entraîne l'élimination de tout effet pénal lié à la condamnation elle-même. »
Cette maxime met en évidence un principe de grande importance en droit pénal : la condamnation pour un délit qui a été ultérieurement aboli ne peut être utilisée comme antécédent pénal aux fins de reconnaissance de la récidive. Cela signifie qu'au moment où un délit est dépénalisé ou aboli, les effets pénaux découlant de condamnations antérieures pour ce délit sont automatiquement annulés.
L'arrêt n° 28203 de 2023 représente un pas en avant dans la protection des droits des condamnés et dans la clarté du système juridique italien. Il réaffirme un principe fondamental : la loi doit garantir que les condamnations passées n'influencent pas injustement la vie d'un individu, surtout lorsque ces condamnations concernent des délits qui n'existent plus. Il est essentiel que le droit pénal continue d'évoluer de manière à refléter les changements sociaux et les exigences de justice, pour un système juridique toujours plus équitable et juste.