Dans un contexte professionnel en constante évolution, la gestion des procédures de licenciement collectif représente une question d'une importance capitale tant pour les employeurs que pour les travailleurs. L'ordonnance n° 10197 du 16 avril 2024, rendue par la Cour de cassation, offre des clarifications importantes concernant la communication d'ouverture de la procédure de mobilité, en mettant l'accent sur la nécessité de spécifier les profils professionnels du personnel excédentaire.
Conformément à l'article 4, paragraphe 3, de la loi n° 223 de 1991, la communication d'ouverture de la procédure de mobilité ne peut se limiter à des indications génériques concernant les catégories de personnel excédentaire, telles qu'ouvriers, intermédiaires, employés, cadres et dirigeants. La Cour a souligné qu'une telle généralité n'est pas suffisante pour garantir la transparence et la correction de la procédure de licenciement collectif.
Un aspect crucial ressortant de l'ordonnance est que la conclusion d'un accord syndical pendant la procédure de consultation ne peut pas régulariser le défaut de communication initiale. En effet, si l'accord lui-même omet la spécification des profils professionnels, la procédure est viciée, malgré la bonne foi des parties impliquées.
Communication d'ouverture de la procédure de mobilité - Identification du personnel excédentaire - Spécification des profils professionnels - Nécessité - Indication par catégories - Suffisance - Exclusion - Fondement - Régularisation par accord syndical - Conditions. En matière de licenciement collectif pour réduction de personnel, la communication d'ouverture de la procédure de mobilité, conformément à l'article 4, paragraphe 3, de la loi n° 223 de 1991, doit spécifier les "profils professionnels du personnel excédentaire" et ne peut se limiter à l'indication générique des catégories de personnel excédentaire (ouvriers, intermédiaires, employés, cadres et dirigeants), cette indication générique n'étant pas suffisante pour concrétiser le plan de restructuration d'entreprise et permettre le contrôle rapide et dans toutes ses phases de la correction procédurale de l'opération effectuée par l'employeur, ni la conclusion ultérieure d'un accord syndical dans le cadre de la procédure de consultation ne régularise le défaut de la communication initiale, si même l'accord omet la spécification des profils professionnels des travailleurs visés par le licenciement.
En résumé, l'ordonnance n° 10197 de 2024 représente une confirmation importante de la nécessité de suivre des procédures claires et détaillées en cas de licenciement collectif. La spécification des profils professionnels n'est pas seulement une formalité, mais une garantie de correction et de transparence qui protège tant les droits des travailleurs que les intérêts des entreprises. Le non-respect de ces exigences peut entraîner des conséquences juridiques significatives, nécessitant une réévaluation attentive des stratégies de gestion du personnel en phase de restructuration.