L'arrêt n° 21672 du 1er août 2024, rendu par la Cour de cassation, offre un important sujet de réflexion sur la question de la confiscation urbanistique et sur les conséquences pour les propriétaires d'immeubles en infraction. Dans un contexte juridique de plus en plus attentif à la protection du territoire et des réglementations urbanistiques, la décision clarifie certains aspects fondamentaux concernant l'acquisition à titre originaire par la commune de biens immobiliers construits en infraction.
La maxime de l'arrêt stipule :
(CONFISCATION ADMINISTRATIVE) Confiscation urbanistique - Acquisition à titre originaire au patrimoine communal de la propriété de l'immeuble en infraction, non démoli dans le délai légal - Maintien chez le précédent propriétaire de l'animus possidendi - Exclusion - Limites. En cas de confiscation urbanistique d'un immeuble construit en infraction, dont la propriété est acquise à titre originaire au patrimoine communal, non démoli dans le délai légal, l'acquisition à titre originaire de la propriété au patrimoine communal est réalisée, avec pour conséquence l'impossibilité de qualifier l'animus possidendi chez le précédent propriétaire, dont le pouvoir de fait - dans le cas où il continue à occuper le bien - se configure comme une simple détention, qui ne permet pas le rachat de la propriété par usucapion, sauf actes de changement de celle-ci en possession conformément au second alinéa de l'art. 1141 c.c.
Cette affirmation clarifie que, dans le cas d'une confiscation urbanistique, la commune acquiert la propriété de l'immeuble en infraction à titre originaire. Cela signifie qu'une fois la confiscation achevée, le précédent propriétaire perd tout droit de possession, sa situation d'occupation se convertissant en simple détention. En d'autres termes, il ne peut plus être considéré comme propriétaire de l'immeuble et n'a pas la possibilité de le racheter par usucapion, à moins qu'il n'y ait un changement de sa situation possessoire.
L'arrêt s'inscrit dans un paysage juridique où la réglementation urbanistique est de plus en plus rigoureuse. Les références normatives, comme l'article 1141 du Code civil, qui régit l'usucapion, et la Loi n° 47 de 1987, soulignent l'importance de la légalité dans la gestion du patrimoine immobilier. Le fait que le précédent propriétaire ne puisse pas racheter la propriété autrement que par des actes formels de changement de possession souligne la nécessité de respecter les réglementations urbanistiques et de protéger le patrimoine communal.
Il est fondamental de comprendre que la confiscation n'est pas seulement une sanction, mais représente une action de protection du territoire et de la collectivité. Les autorités communales, par le biais de cet instrument, peuvent garantir le respect des réglementations et sauvegarder le paysage urbain.
L'arrêt n° 21672 de 2024 constitue un précédent important en droit urbanistique italien, clarifiant les conséquences de la confiscation d'immeubles en infraction. La perte de l'animus possidendi par le précédent propriétaire et la conversion de son occupation en simple détention soulèvent des questions significatives sur la gestion des immeubles non conformes. Il est essentiel que les citoyens soient informés de ces dynamiques pour éviter les surprises et pour comprendre pleinement les implications juridiques de leurs actions dans le domaine de la construction et de l'urbanisme.