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Arrestation et prescription : commentaire de l'arrêt n° 20169 de 2022 | Cabinet d'Avocats Bianucci

Arrestation et prescription : commentaire de l'arrêt n° 20169 de 2022

Le récent arrêt n° 20169 de 2022 de la Cour de cassation offre une réflexion importante sur la question de l'arrestation en exécution d'un mandat d'arrêt européen et son impact sur la prescription de la peine. Cette décision souligne comment l'arrestation effectuée à l'étranger, en application d'un mandat d'arrêt européen émis par l'État italien, interrompt le cours de la prescription de la peine, déterminant le début d'un nouveau terme de calcul.

La signification de l'arrestation en exécution d'un mandat d'arrêt européen

La Cour a établi que l'arrestation du condamné à l'étranger, même s'il est ensuite libéré faute de mesure privative de liberté appliquée par l'autorité judiciaire étrangère, est néanmoins un acte qui interrompt la prescription. Cet aspect est fondamental pour comprendre le mécanisme de coopération judiciaire dans l'Union européenne et les droits des condamnés.

  • Interruption de la prescription : l'arrestation marque le début de l'exécution de la peine.
  • Calcul ex novo du terme de prescription : chaque nouvelle arrestation remet à zéro le terme précédent.
  • Pertinence de la libération : la libération ultérieure n'a pas d'incidence sur l'interruption de la prescription.

Analyse de la maxime de l'arrêt

Arrestation en exécution d'une demande de mandat d'arrêt européen par l'État italien - Interruption de la prescription et début d'un nouveau terme - Existence - Application d'une mesure non privative de liberté - Pertinence - Exclusion. L'arrestation du condamné effectuée à l'étranger, en exécution d'un mandat d'arrêt européen émis par l'État italien, constitue un acte idoine à en interrompre le cours de la prescription de la peine, en ce qu'elle en détermine le début de l'exécution et le calcul "ex novo", sans aucune incidence sur la libération ultérieure du condamné pour défaut d'application d'une mesure privative de liberté par l'autorité judiciaire étrangère.

Cette maxime souligne comment l'arrestation, en tant qu'acte d'exécution d'un mandat, non seulement interrompt le cours de la prescription, mais relance complètement le calcul du terme, garantissant ainsi une application efficace de la justice. Ce concept est essentiel pour assurer que les droits des victimes soient respectés et que les condamnés ne puissent se soustraire à leurs responsabilités par le simple passage du temps.

Conclusions

En conclusion, l'arrêt n° 20169 de 2022 représente une étape significative dans la jurisprudence italienne concernant la prescription et les mandats d'arrêt européens. Il clarifie que l'arrestation en exécution d'un mandat d'arrêt européen n'est pas seulement un moment crucial dans l'application de la peine, mais est également un élément clé dans la lutte contre l'impunité. Par cette décision, la Cour de cassation réaffirme l'importance de la coopération judiciaire entre les États membres de l'Union européenne et la nécessité de protéger les droits des victimes et l'ordre public.

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