L'arrêt n° 19061 de 2024 de la Cour de Cassation offre une réflexion importante sur les dynamiques de la vente, en particulier concernant la clause "vu et approuvé". Cette ordonnance, dont le rapporteur est le Dr A. Carrato, a clarifié comment cette clause peut exclure la garantie pour les vices de la chose vendue, à condition que ceux-ci soient reconnaissables par l'acheteur avec la diligence normale.
La question centrale concerne la responsabilité du vendeur envers l'acheteur, en relation avec les vices qui peuvent se présenter dans la marchandise vendue. La Cour a précisé que la clause "vu et approuvé" sert à certifier que l'acheteur a eu l'opportunité d'examiner le bien avant l'achat. Si le vendeur a correctement informé l'acheteur et si les défauts sont évidents, le vendeur n'est pas responsable.
Dans le cas spécifique, le matériau en question était du marbre de seconde qualité, avec des vices visibles à l'œil nu. La Cour a réaffirmé que, dans de telles circonstances, le vendeur ne peut être tenu responsable de la présence des vices, à moins qu'il ne soit prouvé qu'ils ont été tus de mauvaise foi.
Vente - Obligations du vendeur - Clause "vu et approuvé" - Exclusion de la garantie pour vices de la chose vendue - Limites - Fondement - Cas d'espèce. En matière de vente, la clause contractuelle "vu et approuvé", qui a pour but d'acter consensuellement la prise de connaissance, par l'acheteur, de la chose vendue, exonère le vendeur de la garantie pour les vices de celle-ci en ce qui concerne ceux qui sont reconnaissables avec la diligence normale et qui n'ont pas été tus de mauvaise foi. (Dans le cas d'espèce, la Cour de Cassation a cassé la décision qui avait jugé la responsabilité du vendeur existante bien que le marbre livré présentât des vices perceptibles ictu oculi, s'agissant de fournitures de pièces de marbre de seconde qualité et de différents lots déjà coupés et, en tant que tels, caractérisés par des colorations et des veinures non totalement homogènes).
Cet arrêt a plusieurs implications pratiques pour les parties impliquées dans des contrats de vente. Il est fondamental que les vendeurs soient transparents quant à l'état de la marchandise et que les acheteurs exercent la diligence requise dans l'examen des biens. En particulier, on souligne l'importance de :
En conclusion, l'arrêt n° 19061 de 2024 représente un guide utile pour tous ceux qui sont impliqués dans des ventes, soulignant qu'une information correcte et une évaluation attentive sont essentielles pour éviter des litiges futurs.