Le monde des pensions est un domaine complexe, et la récente ordonnance n° 23204 du 27 août 2024, rendue par la Cour de cassation, offre des pistes de réflexion importantes concernant la pension de réversion. Cet arrêt, rendu dans un contexte de cotitularité, clarifie certains aspects essentiels pour la redétermination de la pension revenant aux survivants. Approfondissons ensemble les détails et les implications de cette décision.
La Cour de cassation s'est prononcée sur une question impliquant la cessation du régime de cotitularité dans la pension de réversion. En particulier, l'ordonnance clarifie qu'à la fin de ce régime, la pension revenant au survivant restant doit être calculée non pas sur la base de ce qui a été perçu pendant la période de cotitularité, mais par un calcul virtuel. Ce calcul doit partir de la date du décès du défunt, en utilisant le montant de la pension qui aurait été dû au titulaire.
Pension de réversion - Cessation du régime de cotitularité - Pension revenant au survivant restant - Critères de calcul - Indexation automatique selon la loi n° 140 de 1985 - Applicabilité - Pertinence de l'intégration au minimum garanti - Existence. En matière de pension aux survivants, à la cessation du régime de cotitularité entre les bénéficiaires du traitement de réversion, la pension du survivant restant doit être redéterminée en tenant compte non pas de ce qui a été perçu pendant la période de titularité commune, mais en opérant un calcul virtuel, à compter de la date du décès du défunt, qui prend pour référence le montant de la pension directe qui lui revenait. Cependant, si celle-ci était déjà intégrée au minimum garanti conformément à l'art. 6 du décret-loi n° 463 de 1983, converti avec modifications en loi n° 638 de 1983, les augmentations découlant de l'indexation automatique introduite par l'art. 4 de la loi n° 140 de 1985 ne peuvent être incluses, car elles doivent être déterminées en tenant compte du montant de calcul de la pension du titulaire et non de celui résultant de l'intégration au minimum.
Cet arrêt a des conséquences importantes pour les survivants et pour les avocats spécialisés en droit de la sécurité sociale. En effet, la Cour a établi qu'en cas de cessation du régime de cotitularité, il ne faut pas tenir compte de ce qui a été perçu pendant la période de partage de la pension, mais il faut procéder à une nouvelle évaluation basée sur des critères bien définis. Cette approche vise à garantir une plus grande équité dans la distribution des ressources de pension.
En conclusion, l'ordonnance n° 23204 de 2024 représente une étape significative dans la jurisprudence relative à la pension de réversion. La clarté sur les critères de calcul et sur l'importance d'un calcul virtuel offre aux juristes et aux bénéficiaires des outils utiles pour mieux comprendre leurs droits. Il est fondamental que les professionnels du secteur soient informés de ces réglementations afin de pouvoir assister adéquatement leurs clients, en garantissant une application correcte des lois en matière de prévoyance.