Le récent arrêt n° 37618 du 19 mai 2023, rendu par la Cour de cassation, offre d'importantes pistes de réflexion sur la diffamation militaire, notamment en ce qui concerne l'utilisation des chats d'applications de messagerie comme WhatsApp. Cette décision clarifie comment la diffusion de messages offensants dans des contextes restreints ne doit pas être considérée comme un usage de moyens de publicité, excluant ainsi l'aggravante prévue par le Code pénal.
L'affaire a pris naissance d'une plainte pour diffamation militaire, dans laquelle un message offensant avait été envoyé via WhatsApp à un nombre restreint de personnes. La Cour d'appel de Rome, en première instance, avait estimé que l'utilisation de WhatsApp constituait une circonstance aggravante, mais cette interprétation a été ultérieurement rejetée par la Cour de cassation.
Diffamation militaire - Diffusion d'un message offensant par "whatsapp" - Aggravante de l'usage d'un "moyen de publicité" - Exclusion - Raisons. En matière de diffamation militaire, la diffusion d'un message offensant dans un "chat" de l'application "whatsapp" ne constitue pas l'aggravante de l'usage d'un "moyen de publicité", étant donné qu'il s'agit d'un outil de communication destiné à un nombre restreint de personnes et dépourvu de la diffusivité nécessaire.
La décision de la Cour repose sur une distinction claire entre les moyens de communication privés et publics. Selon l'article 595 du Code pénal, la diffamation a lieu lorsqu'un sujet porte atteinte à la réputation d'un autre en communiquant avec plusieurs personnes. La Cour a donc souligné que WhatsApp, étant un moyen de communication fermé et destiné à un groupe limité, ne peut être considéré comme un moyen de publicité.
En résumé, l'arrêt n° 37618 de 2023 représente une avancée importante dans la définition de la diffamation militaire dans un contexte contemporain caractérisé par de nouvelles formes de communication. La Cour a clarifié que l'utilisation d'outils de communication comme WhatsApp, lorsqu'elle est limitée à un nombre très restreint de personnes, ne peut constituer l'aggravante d'utilisation d'un moyen de publicité. Ce principe pourrait influencer la manière dont les cas de diffamation sont traités dans le domaine militaire et au-delà, en établissant un précédent significatif pour la jurisprudence future.