Le thème des infractions urbanistiques est toujours d'actualité et d'une grande importance pour la gestion du territoire. L'arrêt n° 21476 du 13 avril 2023, déposé le 19 mai 2023, offre des pistes significatives pour comprendre comment la loi italienne, en particulier le d.P.R. n° 380 de 2001, régit la matière des mesures de sauvegarde dans les plans urbanistiques. Cet arrêt, rendu par la Cour de Cassation, clarifie les conditions dans lesquelles une infraction de nature urbanistique peut être configurée en relation avec les mesures de sauvegarde.
La réglementation italienne, à travers le d.P.R. n° 380 de 2001, établit un cadre de référence pour l'activité de construction et pour la planification urbanistique. En particulier, l'article 44 de ce décret traite des contraventions relatives à la réalisation d'interventions de construction non conformes aux dispositions urbanistiques. La Cour, dans l'arrêt en question, a réaffirmé que la violation des mesures de sauvegarde prévues par le plan urbanistique, si elle intervient après l'adoption et avant l'approbation du plan lui-même, constitue la contravention visée à l'article 44.
Plans urbanistiques - Adoption du plan – Configurabilité de l'infraction visée à l'art. 44 d.P.R. n° 380 de 2001 - Moment de pertinence aux fins pénales – Identification - Période de sauvegarde - Conditions - Raisons. En matière d'infractions urbanistiques, constitue la contravention visée à l'art. 44 d.P.R. 6 juin 2001, n° 380, la réalisation d'interventions de construction qui contrastent avec les mesures de sauvegarde prévues par le plan urbanistique, survenue après l'adoption et antérieurement à l'approbation de celui-ci. (Dans la motivation, la Cour a précisé que les mesures de sauvegarde entrent en vigueur au moment où l'organe administratif compétent adopte le plan et le publie afin de permettre aux intéressés de présenter des observations, étant nécessaire d'empêcher que, antérieurement à l'approbation, des interventions soient exécutées qui compromettent les équilibres territoriaux prévus par le plan).
La Cour a tenu à souligner l'importance du moment où les mesures de sauvegarde entrent en vigueur. Il est fondamental que, immédiatement après l'adoption du plan urbanistique, les opérateurs du secteur soient conscients des restrictions qui s'appliquent. En effet, la période de sauvegarde a pour fonction de protéger les équilibres territoriaux et de garantir une planification correcte. Par conséquent, si une intervention de construction est réalisée pendant cette période, elle peut être considérée comme illicite et pénalement pertinente.
L'arrêt n° 21476 de 2023 représente une avancée importante dans la jurisprudence en matière d'infractions urbanistiques. Il clarifie non seulement les modalités d'application des mesures de sauvegarde, mais aussi les responsabilités qui incombent à ceux qui effectuent des interventions de construction en violation de celles-ci. Pour les opérateurs du secteur, il est essentiel de rester à jour et informés concernant les réglementations en vigueur, afin d'éviter des conséquences juridiques et pénales. La défense du territoire et la planification urbanistique sont des piliers fondamentaux pour un développement durable et responsable.