Le récent arrêt n° 51273 du 10 novembre 2023 apporte un éclaircissement important en matière de recours dans le contexte pénal italien. La Cour de cassation, par une interprétation ciblée de l'art. 581, alinéa 1-ter, du code de procédure pénale, a établi que l'obligation de déposer la déclaration de domicile ne s'applique pas lorsque l'accusé qui forme le recours est en état de détention. Cette décision s'inscrit dans un cadre normatif récemment modifié par le décret législatif n° 150 de 2022.
L'article 581, alinéa 1-ter, du code de procédure pénale, introduit par le D.Lgs. 10 octobre 2022, n° 150, établit une obligation formelle pour la notification du décret de citation à comparaître. En particulier, il exige que la déclaration ou l'élection de domicile soit déposée avec l'acte de recours, sous peine d'irrecevabilité du recours. Cependant, la Cour a exclu l'applicabilité de cette disposition pour les accusés détenus, reconnaissant les particularités de leur situation.
Accusé détenu au moment de la formation du recours - Obligation formelle prévue par le nouvel art. 581, alinéa 1-ter, cod. proc. pen. pour la notification du décret de citation - Applicabilité – Exclusion. En matière de recours, l'art. 581, alinéa 1-ter, cod. proc. pen., introduit par l'art. 33, alinéa 1, lettre d), d.lgs. 10 octobre 2022, n° 150, qui exige, sous peine d'irrecevabilité, le dépôt de la déclaration ou élection de domicile conjointement à l'acte de recours, aux fins de notification du décret de citation à comparaître, n'opère pas dans le cas où l'accusé recourant est détenu.
Cette maxime met en évidence une distinction fondamentale : alors que le législateur a introduit des exigences formelles pour la notification, la Cour a estimé que ces exigences ne peuvent être appliquées de manière rigide aux accusés détenus, qui se trouvent déjà dans une situation de désavantage. Cette interprétation est conforme aux principes de protection des droits fondamentaux, compte tenu de la vulnérabilité particulière des personnes privées de liberté.
Les implications de l'arrêt n° 51273 de 2023 sont significatives pour la pratique juridique. Voici quelques considérations clés :
En conclusion, la décision de la Cour de cassation représente une étape importante vers la garantie des droits des accusés, en particulier pour ceux qui se trouvent en situation de détention. L'arrêt invite à réfléchir à l'équilibre entre les exigences d'ordre et de justice et la protection des droits individuels, un principe cardinal du droit pénal moderne.