La récente Ordonnance n° 22742 du 12 août 2024 de la Cour de cassation a soulevé d'importantes questions concernant la rémunération des prestations de santé fournies pour le compte du Service Sanitaire National (SSN). En particulier, l'arrêt clarifie la portée et les limites temporelles de la réduction tarifaire prévue par l'article 1, paragraphe 796, lettre o), de la loi n° 296 de 2006, applicable également en Sicile. Cette analyse vise à rendre compréhensibles les implications juridiques et pratiques de la décision.
La référence normative principale dans cet arrêt est l'article 1, paragraphe 796, lettre o), de la loi n° 296 de 2006, qui prévoit la possibilité d'appliquer une réduction sur les tarifs des prestations de santé. La Cour a réaffirmé que cette réduction est liée à un plan de redressement de la loi de finances, lequel prévoit une limitation temporelle d'application. Dans le cas spécifique de la Région Sicile, l'arrêt a souligné que la réduction n'est effective que pour la période triennale 2007-2009.
Structures privées accréditées - Réduction tarifaire ex art. 1, par. 796, lett. o), de la loi n° 296 de 2006 - Extension au-delà du triennat 2006-2009 - Exclusion - Fondement - Cas relatif à la Région Sicile. En matière de rémunération de prestations de santé rendues pour le compte du service de santé national, la réduction prévue par l'art. 1, par. 796, lett. o), de la loi n° 296 de 2006, opérationnelle également en Sicile en vertu du décret d'application n° 1745 de 2006, selon les tarifs déterminés par le décret d'application ultérieur n° 1997 de 2007, étant liée au plan de redressement de la loi de finances, a une efficacité temporellement limitée au triennat 2007-2009 également dans cette Région. (Dans le cas d'espèce, la Cour de cassation a cassé la décision attaquée, car, à l'issue du contentieux administratif concernant le décret d'application n° 1997 de 2007, la Région Sicile n'avait pas rétabli rétroactivement les tarifs réduits au-delà de la limite temporelle, ayant seulement pris acte de leur rétablissement, lié à la cessation de la suspension ordonnée en référé).
La Cour a cassé la décision attaquée, soulignant qu'il n'était pas possible d'étendre rétroactivement l'application de la réduction au-delà du triennat 2007-2009. Cet aspect est crucial, car il implique que les structures de santé doivent se conformer rigoureusement aux limites temporelles établies par la loi, en évitant des interprétations extensives qui pourraient compromettre la soutenabilité économique du système de santé.
En conclusion, l'Ordonnance n° 22742 de 2024 clarifie de manière définitive la question des réductions tarifaires pour les prestations de santé en Sicile, établissant une frontière claire et nette quant à l'application temporelle des normes. Les structures privées accréditées doivent désormais être particulièrement attentives à respecter ces indications, afin d'éviter des litiges et des problèmes économiques futurs.