Le récent arrêt n° 22053 du 18 avril 2023, déposé le 22 mai 2023, offre des pistes de réflexion importantes concernant la compétence territoriale et la jonction des procédures pénales. En particulier, la Cour de cassation a précisé que la connexion purement subjective entre des procédures n'est pas suffisante pour déterminer un transfert de compétence, surtout lorsqu'il s'agit d'accusés impliqués dans plusieurs procédures pour des infractions commises en concours.
L'arrêt examiné se concentre sur la distinction entre connexion subjective et objective. La connexion subjective se produit lorsque les accusés, bien qu'accusés de délits différents, sont liés par un dénominateur commun, tel que la même conduite illicite. Cependant, la Cour a souligné que la simple connexion subjective ne peut justifier le transfert de compétence, car cela pourrait porter atteinte au droit des coaccusés d'être jugés par leur « juge naturel ».
En vertu de ce qui a été établi par l'arrêt, certains points clés sont mis en évidence :
Jonction de procédures - Jonction purement subjective concernant un accusé également impliqué dans une procédure pour des infractions commises en concours - Transfert de compétence - Exclusion - Raisons. En matière de compétence territoriale, la connexion purement subjective entre des procédures n'est pas apte à déterminer des transferts de compétence si elle concerne un accusé à l'encontre duquel une procédure est également engagée pour d'autres infractions commises en concours, étant donné que, dans ce cas, l'intérêt des coaccusés à ne pas être soustraits au juge naturel selon les règles ordinaires de compétence prévaut sur l'intérêt du particulier à un traitement unitaire, ailleurs, des procédures qui le concernent. (Conf. : n° 479 de 1989, Rv.180960 -01 ; n° 950 de 1987, Rv.175730-01 et n° 2442 de 1984, Rv.167048 - 01).
En conclusion, l'arrêt n° 22053 de 2023 représente une clarification importante concernant la compétence territoriale dans les procédures pénales. La Cour de cassation a réaffirmé l'importance du droit des accusés à être jugés selon les règles ordinaires, en évitant que la connexion purement subjective ne puisse compromettre leur position juridique. Il est donc fondamental que les avocats et les professionnels du secteur juridique soient au courant de ces dispositions afin de garantir une défense adéquate et de protéger les droits de leurs clients.