L'Arrêt n° 36567 du 27 juin 2024, rendu par la Cour de Cassation, a suscité un vif débat concernant les obligations d'assistance familiale et les conséquences juridiques découlant du non-paiement des pensions alimentaires pour enfants mineurs. Cette décision analyse en détail les relations entre les infractions prévues par les articles 570 et 570-bis du code pénal, clarifiant les circonstances dans lesquelles une omission peut constituer un délit spécifique.
La Cour a examiné le cas d'un prévenu accusé de ne pas avoir versé la pension alimentaire fixée en instance civile pour l'entretien de ses enfants mineurs. Selon la Cour, le non-paiement de cette pension entraîne le manque de moyens de subsistance pour les mineurs, constituant ainsi une violation de l'art. 570, alinéa second, n° 2, du code pénal, relatif aux obligations d'assistance familiale. De plus, il a été précisé que le délit visé à l'art. 570-bis, qui punit la violation des obligations d'assistance familiale, est absorbé par le délit de non-paiement en faveur des enfants mineurs.
Enfants mineurs - Non-paiement de la pension alimentaire liquidée en instance civile - Manque de moyens de subsistance - Art. 570, alinéa second, n° 2, cod. pén. - Configurabilité - Existence - Délit visé à l'art. 570-bis cod. pén. - Absorption - Raisons. Constitue le délit visé à l'art. 570, alinéa second, n° 2, cod. pén., et non celui de violation des obligations d'assistance familiale visé à l'art. 570-bis cod. pén., qui reste absorbé, le non-paiement en faveur d'enfants mineurs de la pension alimentaire liquidée en instance civile, lorsque de cette omission découle la non-prestation des moyens de subsistance, car, au noyau de conduite qui unit les faits, constitué par la violation de l'obligation d'assistance matérielle en tant que projection du devoir de soin, s'ajoute, dans le premier délit seulement, l'élément spécialisant de la privation subséquente des moyens de subsistance.
Cet arrêt clarifie que le non-paiement de la pension alimentaire pour enfants mineurs représente non seulement une violation des obligations d'assistance, mais peut également constituer un délit pénal. Voici quelques considérations clés :
Dans ce contexte, l'arrêt réaffirme la nécessité de garantir la protection des droits des mineurs et la responsabilité des parents dans la fourniture d'un soutien économique adéquat.
L'Arrêt n° 36567 de 2024 représente une avancée importante dans la protection des droits des enfants mineurs et dans la définition des responsabilités parentales. Il souligne que l'omission des obligations d'assistance peut avoir une incidence pénale, attirant l'attention sur un sujet toujours actuel et délicat. Il est fondamental pour les parents de comprendre que la non-prestation des moyens de subsistance n'est pas seulement une question civile, mais peut entraîner de graves conséquences pénales, avec des répercussions significatives sur le bien-être des mineurs concernés.