L'arrêt n° 16031 du 10 juin 2024, rendu par la Cour de Cassation, aborde un sujet crucial concernant la juridiction dans le cadre du mandat de recouvrement de créances issues de sanctions administratives, en particulier celles prévues par le Code de la Route. Cette décision s'inscrit dans un débat juridique très actuel, car elle clarifie le rôle du juge ordinaire dans de tels litiges.
L'affaire en question concerne une demande de reddition de comptes d'une collectivité territoriale à l'encontre d'une société mandataire, chargée du recouvrement de créances liées à des sanctions administratives. La Cour a statué que cette demande relève de la juridiction du juge ordinaire, car le *petitum* substantiel de la demande est fondé sur des obligations découlant du rapport de droit privé du mandat.
En général. En matière de mandat relatif au recouvrement de créances issues de sanctions administratives prévues par le Code de la Route, la demande de reddition de comptes présentée par la collectivité territoriale à l'encontre de la société mandataire relève de la juridiction du juge ordinaire, car le *petitum* substantiel de la demande trouve son fondement dans les obligations découlant du rapport de droit privé du mandat, l'émission d'une injonction fiscale visant le recouvrement des créances étant considérée comme un simple préalable externe au rapport soumis au tribunal.
Selon le Code de Procédure Civile, en particulier l'article 263, la juridiction civile s'applique à tous les litiges relatifs aux droits subjectifs. La Cour a donc souligné que les obligations découlant d'un mandat, comme celles en objet, sont de nature privatiste. Par conséquent, le juge ordinaire est l'autorité compétente pour statuer sur la reddition de comptes.
L'arrêt n° 16031 de 2024 représente un point de référence important pour la jurisprudence italienne en matière de juridiction. Il clarifie que, dans les situations de mandat relatif au recouvrement de créances issues de sanctions administratives, c'est le juge ordinaire qui doit intervenir, confirmant la séparation entre les obligations privatistes et les procédures fiscales. Cette orientation jurisprudentielle pourra avoir des répercussions significatives sur les modalités de gestion des litiges en matière de sanctions administratives, favorisant une plus grande sécurité juridique et une délimitation claire des compétences entre les différentes juridictions.