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Arrêt n° 14088 de 2024 : La détention injuste dans l'extradition passive. | Cabinet d'Avocats Bianucci

Arrêt n° 14088 de 2024 : La détention injuste dans l'extradition passive

L'arrêt n° 14088 du 8 février 2024, rendu par la Cour d'Appel de Milan, se prononce sur un aspect crucial de la jurisprudence italienne en matière d'extradition et de détention injuste. La Cour a déclaré irrecevable le recours présenté par J. S., soulignant une considération importante : la privation de liberté personnelle subie lors d'une procédure d'extradition passive peut être considérée comme injuste, même si la procédure se conclut par une décision procédurale et non par un refus d'extradition. Cet aspect mérite une réflexion approfondie.

Le contexte juridique de l'arrêt

La décision de la Cour s'inscrit dans un cadre normatif complexe, où les droits de l'individu sont protégés par diverses dispositions tant au niveau national qu'européen. En particulier, les articles 714 et 715 du Code de Procédure Pénale régissent les mesures cautélaires et les modalités d'extradition. Cependant, la Cour a souligné que, même en l'absence d'un résultat défavorable à l'extradition, la souffrance d'une privation injustifiée de liberté personnelle doit être reconnue et indemnisée.

  • Références normatives : Nuovo Cod. Proc. Pen. art. 314 ;
  • Corte Costituzionale, Nuovo Cod. Proc. Pen. art. 715 ;
  • Corte Costituzionale, Nuovo Cod. Proc. Pen. art. 714.

La maxime de l'arrêt et sa signification

Extradition passive - Application provisoire de mesure cautélaire ex artt. 714 et 715 cod. proc. pen. - Droit à réparation pour détention injuste - Existence. En matière de réparation pour détention injuste, la privation de liberté personnelle subie dans le cadre d'une procédure d'extradition passive peut être considérée comme injuste même si cette procédure se conclut, non pas par une décision défavorable à l'extradition, mais par une décision de nature strictement procédurale, telle que le non-lieu à statuer en raison de l'éloignement de l'individu à extrader.

Cette maxime met en évidence un aspect fondamental de la protection des droits humains. La Cour se pose en effet comme gardienne des droits individuels, affirmant que toute privation de liberté doit être justifiée et proportionnée. La décision de considérer comme injuste la détention survenue dans un contexte d'extradition passive, même en l'absence d'un refus d'extradition, établit un précédent juridique important qui pourrait influencer de futurs cas de ce type.

Conclusions

L'arrêt n° 14088 de 2024 représente une étape significative vers une plus grande protection des droits des citoyens impliqués dans des procédures d'extradition. La Cour a démontré sa sensibilité aux questions liées à la détention injuste, reconnaissant que le respect de la dignité humaine doit primer sur des questions purement procédurales. Cette décision pourrait encourager une réflexion plus large sur la nécessité de réformes normatives en matière d'extradition et de droits humains, afin de garantir que toute privation de liberté soit toujours justifiée et protégée par des garanties adéquates.

Cabinet d'Avocats Bianucci