L'arrêt n° 33287 du 10 juillet 2024, déposé le 29 août 2024, offre une clarification importante en matière de délits environnementaux. En particulier, il se concentre sur la distinction entre l'infraction d'abandon de déchets et celle de décharge sauvage, abordant la question sous l'angle de la conduite et des sanctions applicables. Cet arrêt s'inscrit dans un contexte juridique de plus en plus attentif à la protection de l'environnement et à la répression des conduites illicites qui nuisent au territoire.
Selon l'article 256 du décret législatif n° 152 du 3 avril 2006, l'abandon de déchets ne peut être retenu qu'en présence d'une conduite ponctuelle et occasionnelle, caractérisée par des quantités modestes et des zones non étendues. Inversement, si la conduite impliquait une gestion systématique des déchets, il s'agirait d'une décharge sauvage, un délit de plus grande gravité. La Cour, en motivant sa décision, souligne qu'il existe entre les deux délits un phénomène de "progression criminelle", où le principe de spécialité juridique fait que le régime sanctionnateur le plus sévère prévu pour la décharge sauvage s'applique.
Délits de dépôt incontrôlé de déchets et de décharge sauvage - Contenu - Distinction - Indication. En matière de délits environnementaux, l'infraction d'abandon de déchets, visée à l'art. 256, alinéa 2, du décret législatif n° 152 du 3 avril 2006, ne peut être retenue que dans le cas d'une conduite ponctuelle et purement occasionnelle, portant sur des quantités modestes, affectant des zones non étendues et n'impliquant pas d'activités de gestion des déchets ou y étant antérieures, faute de quoi l'infraction de décharge sauvage serait retenue. (Dans la motivation, la Cour a précisé qu'entre les deux délits, il se produit un phénomène de "progression criminelle", résoluble sur la base du principe de spécialité, avec pour conséquence l'application du seul régime sanctionnateur prévu pour le délit plus grave de décharge sauvage).
Cet arrêt a des implications importantes pour la gestion des responsabilités légales liées aux délits environnementaux. En effet, les entreprises et les particuliers doivent accorder une attention particulière à la manière dont ils gèrent les déchets, car une conduite qui pourrait sembler occasionnelle pourrait, en présence de certaines circonstances, être qualifiée de décharge sauvage.
En conclusion, l'arrêt n° 33287 de 2024 représente un point de référence significatif pour ceux qui s'occupent de droit de l'environnement. Il clarifie la différence entre l'abandon de déchets et la décharge sauvage, en soulignant l'importance de la conduite et des circonstances dans lesquelles elle se produit. L'interprétation correcte de ces normes est essentielle pour prévenir les sanctions et protéger l'environnement, un thème de plus en plus pertinent dans les politiques publiques et le droit pénal.