L'arrêt n° 31850 du 15 mai 2024 de la Cour de cassation a abordé un thème crucial en droit pénal italien : l'interdiction de prévalence des circonstances atténuantes générales sur les circonstances aggravantes. Ce principe, contenu dans l'article 604-ter du code pénal, a fait l'objet de contestations pour violation présumée de l'article 3 de la Constitution, qui garantit le principe d'égalité. La Cour, cependant, a rejeté la question comme manifestement infondée, soulignant la légitimité du choix législatif.
La Cour, présidée par R. P. et dont le rapporteur était F. A., a confirmé l'orientation déjà exprimée dans des décisions antérieures, réaffirmant que l'interdiction de prévalence des circonstances atténuantes générales est une mesure non déraisonnable. Selon la Cour, cette interdiction vise à reconnaître une particulière dévalorisation à des comportements qui peuvent manifester des conditions d'infériorité ou d'indignité de l'agent.
Art. 604-ter, deuxième alinéa, cod. pen. - Interdiction de prévalence ou d'équivalence des circonstances atténuantes générales par rapport à l'aggravante visée au premier alinéa - Illégitimité constitutionnelle pour violation de l'art. 3 Cost. - Manifeste infondation - Raisons. La question de la légitimité constitutionnelle de l'art. 604-ter, deuxième alinéa, cod. pen. pour violation de l'art. 3 Cost., dans la mesure où il prévoit l'interdiction de prévalence ou d'équivalence des circonstances atténuantes générales par rapport à l'aggravante visée au premier alinéa de l'article précité du code pénal, est manifestement infondée, étant donné qu'il s'agit d'un choix législatif non déraisonnable car destiné à attribuer une dévalorisation particulière à des conduites qui confèrent à certains sujets des conditions d'infériorité ou d'indignité.
Cet arrêt a d'importantes implications pratiques et juridiques. En particulier, il clarifie comment les juges doivent considérer le rapport entre les circonstances atténuantes et les circonstances aggravantes dans le processus d'évaluation des peines. L'interdiction de prévalence établit que, en présence d'une circonstance aggravante, les circonstances atténuantes générales ne peuvent pas être utilisées pour réduire la peine en dessous d'un certain seuil, contribuant ainsi à maintenir un équilibre dans l'application de la justice.
En conclusion, l'arrêt n° 31850 de 2024 représente une étape importante dans la définition des frontières entre les circonstances atténuantes et les circonstances aggravantes en droit pénal italien. La Cour de cassation, par une analyse rigoureuse des normes et des principes constitutionnels, a réaffirmé la légitimité de l'interdiction de prévalence, soutenant que ce choix est non seulement justifié, mais nécessaire pour préserver l'intégrité du système juridique et garantir un juste équilibre entre l'intérêt public et les droits des individus.