L'arrêt de la Cour de cassation n. 26527 de 2024 offre une réflexion importante sur le traitement sanctionnatoire en matière fiscale, soulignant la nécessité de considérer la proportionnalité de la peine par rapport aux sanctions déjà infligées. En particulier, l'affaire concernait A.A., accusé de déclaration infidèle, qui a soulevé des doutes sur la correction de la peine infligée par rapport aux sanctions administratives déjà reçues.
La Cour d'appel de Milan avait condamné A.A. à une peine d'un an et six mois de réclusion, après avoir reconnu sa responsabilité concernant des irrégularités fiscales. Cependant, la défense a contesté la pertinence de la sanction, arguant qu'elle n'avait pas suffisamment pris en compte la sanction administrative de plus de 646 000 euros déjà infligée pour la même infraction.
Le juge pénal doit tenir compte des sanctions administratives déjà infligées afin de garantir la proportionnalité du traitement sanctionnatoire global.
La Cour de cassation a réaffirmé qu'en cas de double voie sanctionnatoire, il est fondamental de vérifier la proportionnalité globale des sanctions. Ce principe repose sur l'idée que la somme des sanctions, tant pénales qu'administratives, ne doit pas être excessive ou disproportionnée par rapport à la gravité de l'infraction. Dans le cas présent, le juge a reconnu la nécessité d'un nouvel examen par la Cour d'appel pour réélaborer la question de la proportionnalité, en tenant compte des sanctions déjà infligées.
En conclusion, la Cour de cassation a tracé une ligne directrice importante pour l'avenir, soulignant comment les sanctions, qu'elles soient pénales ou administratives, doivent toujours être évaluées dans leur ensemble pour garantir un traitement équitable et juste pour les contribuables.
L'arrêt n. 26527 de 2024 représente une étape significative dans la jurisprudence italienne en matière fiscale. Il invite les juges à considérer l'ensemble du cadre sanctionnatoire, afin d'éviter que le contribuable ne subisse une double pénalisation pour la même conduite. Il est souhaitable que cet orientement soit suivi également dans de futurs cas similaires, afin de préserver les droits des contribuables et de garantir un système fiscal juste et équitable.