La récente Ordonnance n. 19899 du 18 juillet 2024 de la Cour de cassation a soulevé d'importantes questions concernant la condamnation au paiement des frais engagés par la partie civile dans le cadre d'un procès pénal. En particulier, la Cour a établi que la condamnation au remboursement des frais de justice n'est pas automatiquement exécutoire provisoirement, une question qui mérite une analyse approfondie.
La décision repose sur une lecture attentive de l'article 540 du code de procédure pénale (c.p.p.), qui confère au juge une discrétion dans l'attribution de l'exécutoire de la décision pénale concernant la demande civile. Contrairement à ce qui est prévu par l'article 282 du code de procédure civile (c.p.c.), qui prévoit l'exécutoire automatique, la situation est différente dans le procès pénal.
Condamnation au paiement des frais engagés par la partie civile - Exécutoire provisoire - Exclusion - Fondement. La condamnation au remboursement des frais de justice en faveur de la partie civile constituée dans le procès pénal n'est pas automatiquement dotée d'un caractère exécutoire provisoire, car, conformément à l'art. 540 c.p.p., contrairement à ce qui est prévu par l'art. 282 c.p.c., l'exécutoire de la décision pénale qui statue sur la demande civile est laissé à la discrétion du juge, sauf pour le chef relatif à la provision.
Cette décision a des répercussions significatives dans le paysage juridique. En particulier, elle souligne que :
En conclusion, l'Ordonnance n. 19899 de 2024 représente une clarification importante sur la question des frais de justice dans le procès pénal. La discrétion du juge, comme souligné par la Cour, crée une plus grande incertitude pour la partie civile, qui pourrait se retrouver dans une position désavantagée par rapport aux attentes de recouvrement des frais. Il est essentiel que les avocats et les professionnels du secteur juridique soient conscients de ces dynamiques afin de pouvoir assister au mieux leurs clients.