La récente Ordonnance n° 15862 du 6 juin 2024, rendue par la Cour de Cassation, offre une importante occasion de réflexion sur les interrelations entre les procédures de concordat préventif et les déclarations de faillite. La décision se concentre en particulier sur la question de l'admission au passif et sur les effets libératoires, clarifiant certains aspects fondamentaux de la législation sur la faillite.
La question centrale abordée par la Cour concerne la distinction entre les divers effets qui se produisent en cas de faillite dite « omisso medio », c'est-à-dire celle qui survient sans résolution du concordat. La Cour s'appuie sur les articles 184 et 186 de la Loi sur la Faillite, qui régissent respectivement les effets du concordat et les modalités de résolution.
Concordat préventif homologué – Déclaration de faillite dite « omisso medio », sans résolution du concordat – Admission au passif – Réduction concordataire – Applicabilité – Distinction – Fondement. En matière d'admission au passif consécutive à la prononciation d'une faillite dite « omisso medio », si la faillite a été déclarée alors qu'il était encore possible de résoudre le concordat préventif homologué conformément à l'art. 186 de la loi sur la faillite, le créancier demandeur n'est pas tenu de supporter les effets libératoires et définitifs visés à l'art. 184 de la loi sur la faillite, étant donné que la mise en œuvre du plan est rendue impossible par l'intervention d'un événement tel que la faillite qui, se superposant au concordat lui-même, le rend inévitablement irréalisable ; au contraire, l'effet libératoire – partiel – ne disparaît pas lorsque la faillite a été déclarée après l'expiration du délai pour demander la résolution du concordat homologué.
Cet arrêt clarifie que dans le cas où la faillite est déclarée alors qu'il est encore possible de résoudre le concordat, le créancier ne doit pas subir les effets libératoires. Cela signifie que si la faillite rend impossible la mise en œuvre du plan concordataire, il n'est pas légitime d'imposer au créancier les conséquences d'une procédure qui n'a pas pu être menée à terme. Cet aspect est fondamental pour garantir une certaine protection aux créanciers, qui ne peuvent être pénalisés par des événements échappant à leur contrôle.
En conclusion, l'Ordonnance n° 15862 de 2024 représente une étape importante dans la jurisprudence italienne en matière de faillite. Elle ne se contente pas de clarifier les droits des créanciers en cas de faillite intersectant un concordat préventif, mais contribue également à définir un cadre plus clair pour la gestion des procédures collectives. Il est fondamental que toutes les parties impliquées dans de telles procédures comprennent pleinement les implications de cet arrêt, afin de protéger leurs droits et leurs intérêts.