L'arrêt n° 9900 du 11 avril 2024, rendu par la Cour de cassation, constitue une décision importante en matière fiscale, notamment concernant les opérations objectivement inexistantes. Cette affaire, impliquant l'entité non commerciale C. contre A., met en lumière la rétroactivité de l'article 8, paragraphes 2 et 3, du décret-loi n° 16 de 2012, et ses implications pour la détermination de la TVA et des impôts sur le revenu.
L'article 8 du d.l. n° 16 de 2012 a été introduit pour lutter contre les opérations fictives dans le domaine fiscal, stipulant que les éléments positifs découlant de dépenses non réellement engagées ne doivent pas concourir à la formation du revenu. Ce principe est particulièrement pertinent pour les entités non commerciales, qui sont souvent confrontées à des problèmes liés à la déductibilité des dépenses.
Opérations objectivement inexistantes - Caractère fictif des revenus - Art. 8, paragraphes 2 et 3, du d.l. n° 16 de 2012, converti avec modifications par la loi n° 44 de 2012 - Rétroactivité - Conséquence - Non-imposition. En matière de détermination de la TVA et des impôts sur le revenu concernant des opérations objectivement inexistantes, l'application de l'art. 8, paragraphe 2, du d.l. n° 16 de 2012, converti avec modifications par la loi n° 44 de 2012, constituant un ius superveniens et ayant une portée rétroactive, implique que les éléments positifs directement liés à des dépenses ou à d'autres éléments négatifs relatifs à des biens ou services non réellement échangés ou fournis ne concourent pas à la formation du revenu objet de rectification, dans les limites du montant non admis en déduction desdites dépenses.
La Cour de cassation a confirmé que la rétroactivité de cette disposition normative implique que les revenus fictifs ne peuvent être pris en compte aux fins de la détermination du revenu imposable. C'est un aspect crucial pour les entités non commerciales, qui doivent être particulièrement attentives à la documentation et à la justification des dépenses engagées.
En conclusion, l'arrêt n° 9900 de 2024 représente un pas important dans la lutte contre les opérations fictives et la protection des entités non commerciales. L'application rétroactive de la norme offre une plus grande sécurité juridique aux contribuables, mais exige en même temps une attention accrue dans la gestion des dépenses et la documentation fiscale. Il est fondamental que les entités non commerciales s'adjoignent des conseils appropriés pour naviguer dans le paysage normatif complexe actuel.