Dans le contexte du droit bancaire, l'ordonnance n° 22850 du 14 août 2024, rendue par la Cour de cassation, revêt une grande importance pour la réglementation des chèques bancaires. Cet arrêt apporte un éclaircissement significatif sur les modalités de preuve nécessaires pour éviter les sanctions administratives en cas d'émission de chèques sans provision. Il s'agit d'un sujet qui touche profondément les dynamiques financières et les responsabilités des émetteurs de chèques.
La Cour établit que, en cas d'émission d'un chèque bancaire dépourvu de provision, la preuve du paiement doit intervenir dans les soixante jours suivant l'expiration du délai de présentation du chèque. L'arrêt souligne que cette preuve n'admet aucun équivalent et doit être fournie avec une certitude absolue. Cette exigence vise à prévenir d'éventuelles fraudes et à garantir la correction des transactions.
En général. En matière d'émission de chèque bancaire sans provision, la preuve du paiement dans les soixante jours suivant la date d'expiration du délai de présentation du chèque, dont découle l'inapplicabilité de la sanction administrative correspondante, n'admet aucun équivalent et, afin d'éviter des accords frauduleux de l'obligation cartulaire, exige la certitude de la date du paiement, le respect dudit délai représentant une condition pour l'application de l'exemption de responsabilité ; cette preuve doit donc être fournie au fonctionnaire public chargé de présenter le rapport exclusivement dans les formes prévues par l'art. 8 de la loi n° 386 de 1990, c'est-à-dire, au moyen d'une quittance avec signature authentifiée du porteur, ou d'une attestation de l'établissement de crédit auprès duquel le dépôt bloqué du montant dû a été effectué.
L'article 8 de la loi n° 386 de 1990 établit clairement comment la preuve du paiement doit être fournie. Cette norme prévoit deux modalités :
Il est fondamental de respecter ces modalités pour éviter l'application des sanctions administratives prévues en cas de chèque sans provision. La Cour, en se référant également à l'article 2697 du Code civil, souligne que la responsabilité de fournir la preuve incombe à l'émetteur du chèque.
En résumé, l'ordonnance n° 22850 de 2024 offre un éclaircissement important concernant l'émission de chèques bancaires sans provision. La nécessité de respecter rigoureusement les modalités de preuve pour éviter les sanctions est un aspect crucial pour ceux qui opèrent dans le secteur financier. Il est donc fondamental que les opérateurs et les citoyens soient conscients de ces obligations pour garantir la sécurité des transactions et prévenir d'éventuels problèmes juridiques.