Le récent arrêt n° 637 du 23 octobre 2024, rendu par la Cour de cassation, apporte d'importantes précisions concernant l'octroi de permissions de sortie aux collaborateurs de justice. La décision, qui rejette le recours présenté par G. C., se concentre en particulier sur la notion de repentir, élément crucial pour l'accès aux mesures alternatives.
La question s'inscrit dans un cadre normatif défini par l'art. 16-nonies, alinéa 4, du décret-loi du 15 janvier 1991, n° 8, converti dans la loi du 15 mars 1991, n° 82. Cette réglementation établit les critères d'octroi des permissions de sortie, soulignant l'importance du repentir comme condition nécessaire à l'obtention de ces bénéfices.
Collaborateur de justice - Octroi de la permission de sortie - Conditions - Repentir - Notion. En matière d'octroi de la permission de sortie demandée par un collaborateur de justice, la condition de repentir pour obtenir le bénéfice conformément à l'art. 16-nonies, alinéa 4, du d.l. du 15 janvier 1991, n° 8, converti, avec modifications, dans la loi du 15 mars 1991, n° 82, compte tenu de la progressivité de l'accès aux mesures alternatives, doit être comprise non pas comme l'atteinte du but ultime du traitement de rééducation, mais comme la maturation d'un détachement définitif et irréversible du contexte criminel par rapport auquel le choix de collaboration est né.
La Cour précise que le repentir ne doit pas être interprété comme l'atteinte du but ultime du traitement de rééducation, mais plutôt comme un processus de détachement du contexte criminel. Cet aspect est fondamental : le repentir représente une maturation intérieure de l'individu, soulignant un changement profond dans sa vision de la vie et de la légalité.
Les implications de l'arrêt sont multiples et revêtent une importance significative pour le droit pénal et l'ordonnancement pénitentiaire. Parmi les principales considérations, on peut citer :
L'arrêt n° 637 de 2024 représente un pas en avant important dans la compréhension des conditions d'octroi des permissions de sortie aux collaborateurs de justice. En mettant l'accent sur le repentir comme processus de croissance personnelle et de détachement du crime, la Cour de cassation offre une clé de lecture importante aux opérateurs du droit, invitant à réfléchir à l'importance de la réhabilitation et de la réinsertion sociale.