La récente décision n° 47041 de la Cour de cassation, déposée le 20 décembre 2024, offre d'importantes pistes de réflexion sur la maltraitance familiale, en approfondissant la distinction entre la qualification de maltraitance et celle d'actes de harcèlement, à la lumière de la cessation de la cohabitation entre les parties. En particulier, la Cour a examiné le cas de A.A., condamné pour maltraitance envers sa compagne, et a abordé des questions fondamentales concernant la qualification du délit et le traitement sanctionnateur.
Dans le cas spécifique, la Cour d'appel de Turin avait confirmé la condamnation de A.A. à deux ans et deux mois de réclusion pour maltraitance familiale, conformément à l'article 572 du Code pénal. La condamnation était fondée sur un ensemble de conduites violentes et humiliantes perpétrées par l'accusé envers sa compagne, y compris pendant sa grossesse. Cependant, la défense a soutenu que, puisque la cohabitation avait cessé en novembre 2018, les circonstances de maltraitance ne pouvaient être considérées comme intégrées.
L'arrêt a souligné que le délit de maltraitance est caractérisé par une conduite habituelle, qui doit être évaluée dans le contexte de la cohabitation et de la relation entre les parties.
La Cour a souligné que, pour la qualification du délit de maltraitance, la présence d'une relation de cohabitation stable et d'affections mutuelles est nécessaire. Lorsque cette cohabitation cesse, comme dans le cas de A.A., il est possible que les conduites illicites soient qualifiées d'actes de harcèlement, au sens de l'article 612-bis du Code pénal. Ce passage est crucial, car il implique une évaluation différente des conduites après la rupture du lien affectif et de la communauté de vie.
La Cour a fait référence à des précédents jurisprudentiels, soulignant que l'intention coupable dans le délit de maltraitance est unitaire et programmatique, ce qui signifie que les actions individuelles doivent être considérées comme faisant partie d'un dessein criminel plus large. De plus, il a été mis en évidence que les conduites doivent être analysées dans leur ensemble, plutôt que comme des épisodes isolés.
En conclusion, l'arrêt n° 47041 de 2024 représente un point de référence important pour la compréhension de la réglementation sur la maltraitance familiale. La Cour de cassation a réaffirmé l'importance du contexte relationnel et de la cohabitation dans l'évaluation des conduites. Cette approche juridique non seulement clarifie les limites de la qualification criminelle, mais offre également un guide utile aux professionnels du secteur juridique pour traiter des cas complexes de maltraitance et de violence domestique.