L'arrêt n° 24598 de 2023 représente un moment important de réflexion pour le droit pénal italien, en particulier en ce qui concerne la qualification d'agent public des employés des Institutions Publiques d'Assistance et de Bienfaisance (IPAB). Dans cette décision, la Cour de Cassation s'est prononcée sur la distinction entre les employés d'une IPAB opérant sous un régime privatiste et leur exclusion de la qualification d'agent public, en établissant un critère objectif-fonctionnel.
La Cour a examiné le cas de R. B., un employé d'une IPAB accusé de détournement de fonds. La décision a porté sur la nécessité de considérer non seulement la nature de l'entité dans laquelle l'employé opérait, mais surtout le type de fonctions exercées. La Cour a précisé qu'en vertu des articles 357 et 358 du code pénal, c'est l'activité concrète exercée par le sujet actif qui détermine sa qualification, plutôt que l'appartenance à une entité publique ou à participation publique prépondérante.
Employé d'IPAB opérant sous un régime privatiste - Qualification publiciste - Exclusion - Raisons - Cas d'espèce. Ne revêt pas la qualification d'agent public l'employé d'une IPAB qui exerce des fonctions sous un régime juridique de droit privé, car le critère objectif-fonctionnel défini par les art. 357 et 358 du code pénal impose de tenir compte de l'activité concrètement exercée par le sujet actif, plutôt que de la nature publique, ou à participation publique prépondérante, de l'entité d'appartenance. (Cas d'espèce dans lequel la Cour a requalifié en abus de confiance aggravé les conduites de détournement de fonds contestées à la recourante, archiviste avec interdiction expresse de signature, puis cadre directrice, constatant que l'arrêt s'était arrêté sur le seul constat du contrôle publiciste de la maison de soins gérée par l'institution d'assistance).
Cet arrêt clarifie que la simple affiliation à une entité publique n'est pas suffisante pour conférer la qualification d'agent public si l'activité exercée est régie par le droit privé. Les normes de référence, en particulier les articles du code pénal cités, mettent l'accent sur la nécessité de considérer le contexte opérationnel et non seulement la forme juridique de l'entité. La Cour a donc requalifié les conduites de R. B. de détournement de fonds en abus de confiance aggravé, soulignant l'importance d'une interprétation correcte des normes pénales en relation avec les activités concrètement exercées.
L'arrêt n° 24598 de 2023 représente une étape significative dans la délimitation de la qualification d'agent public pour les employés d'IPAB. Il offre une indication claire sur la manière dont les normes pénales doivent être appliquées en tenant compte de la réalité des fonctions exercées, plutôt que de la forme juridique de l'entité. Les conséquences de cette décision pourraient influencer non seulement les cas d'abus de confiance, mais aussi la responsabilité d'autres employés publics dans des situations similaires. Il est donc fondamental que les professionnels du droit prêtent attention à ces interprétations pour garantir une défense adéquate et éclairée dans les futures controverses juridiques.